L’opérateur privé des nouvelles technologies de l’information et de la communication Eepad annonce son retour à l’activité, avec de nouvelles offres destinées au grand public.
C’est son P-dg, Nouar Harzallah, qui l’a annoncé hier, lors d’une conférence de presse, organisée au siège de la compagnie. Après 27 mois de retrait, suite à un conflit commercial avec Algérie Télécom, Eepad veut se replacer sur le segment qui a fait sa force, à savoir le e-learning et la télévision par Internet, mais également apporter des nouveautés en lançant le «eePad», sa tablette fabriquée dans son usine de Annaba.
La nouvelle offre Assilabox III (les deux précédentes ont été lancées avant septembre 2009, lorsque l’Eepad était également provider Internet) est une nouvelle version «qui fonctionne sous n’importe quelle connexion Internet, même à l’étranger», affirme Nouar Harzallah. L’offre Assilabox III, dont le soft a été entièrement conçu par les ingénieurs de la société, intègre plusieurs fonctionnalités.
L’écran d’accueil comporte les modules suivants : Album photo, audio, vidéo à la demande (VOD), Internet, e-learning, et Islamiette (un package d’initiations audiovisuelles à la Omra et El Hadj et des livres sur l’Islam), ainsi qu’une soixantaine de chaînes de télévision. «Avec une liaison Internet de 512 Kbps, la qualité de la vidéo et de la télévision est acceptable. A 1 Méga, elle est encore mieux», précise Harzallah.
Les offres de e-learning, encore en vigueur au moyen d’un abonnement mensuel, concernent toujours les élèves des classes de terminale et du BEM, regroupant l’ensemble des matières essentielles, à savoir : les mathématiques, la physiquechimie, les sciences naturelles, l’arabe, le français et l’anglais, ainsi que l’histoire-géographie.
Selon le P-dg de l’Eepad, Assilabox III, dont le lancement est prévu dans les semaines à venir, compte également intégrer Skype et la téléphonie. Testée en mai 2011, avec les ingénieurs d’Algérie Télécom, la nouvelle offre de l’Eepad «est compatible avec le réseau MSAN», en cours de mise en oeuvre par l’opérateur public. Des essais concluants ont été menés sur le réseau Internet en Tunisie.
Ce qui donne à Assilabox III, qui n’est plus liée à une offre Internet spécifique, la possibilité de s’exporter. «L’Eepad se positionne en tant que fournisseur de contenu avec des compétences algériennes. La vraie bataille est celle du contenu et non celle de l’accès Internet », a déclaré son P-dg. L’autre nouveauté annoncée hier, est la tablette mobile «eePad» sur laquelle est embarquée l’offre Assilabox III.
Dotée d’une autonomie de 8h, l’eePad fonctionne sous Android, l’OS de Google, dispose d’une webcam et même d’un lecteur de cartes SIM de 3e génération (3G) «en prévision du lancement de l’offre Internet mobile». Transportée tel un porte-document, disposant d’un clavier USB, l’eePad est aussi connectable à un téléviseur. La mise sur le marché de la nouvelle tablette est prévue courant février, pour environ 39.000 DA.
La société Eepad a également conclu un partenariat avec une firme étrangère pour l’exportation de ce produit. Interrogé sur le différend l’opposant à Algérie Télécom, le P-dg de l’Eepad estime que «le malentendu porte sur les chiffres de la dette» de l’Eepad. Selon lui, les experts désignés par la justice on estimé cette dette à 2,2 milliards de DA. Le règlement de l’affaire est en cours.
Mohamed Mehdi