Il insuffle une réelle dynamique au secteur de la santé: Cet homme a un remède

Il insuffle une réelle dynamique au secteur de la santé: Cet homme a un remède

Cette loi que le ministre de la Santé a bien fait «mijoter», doit sonner le renouveau du système sanitaire national.

Comment soigner notre système de santé? C’est la question à laquelle s’attarde depuis quelques mois le ministre en charge du secteur Abdelmalek Boudiaf. Pour atteindre ce but, le ministre s’est inspiré des intitulés du poste qu’il occupe: réformer le monde hospitalier pour sauver la santé…C’est ainsi que depuis plusieurs mois il fait «mijoter» la nouvelle loi sur la santé. Il a pris son temps et consulté tous les acteurs qui interviennent dans le système sanitaire national pour pondre cette «loi». Elle doit être prochainement présentée au gouvernement pour sonner le renouveau du système sanitaire national.



Le remède Boudiaf s’appuie essentiellement sur l’audit qui a touché toutes les wilayas du pays et a mis en évidence des points forts source de fierté, mais aussi des points faibles qui sont à l’origine de l’insatisfaction connue de tous. Cette nouvelle loi sur la santé, qui va remplacer celle datant de 1985, constitue le dernier espoir pour sauver notre système sanitaire en pleine faillite…Mais l’espoir il y en a, car Boudiaf a réussi à «calmer» un secteur réputé pourtant être atteint de grèves chroniques. Il a pu ainsi travailler sereinement pour un seul but: la santé des citoyens. Abdelmalek Boudiaf a aussi sonné la cloche pour tenter de mettre fin à l’anarchie qui règne en maître dans ce secteur sensible. Et il n’est pas parti par quatre chemins pour remettre de l’ordre. Il a même menacé de matraquer tous ceux qui joueront avec la santé des Algériens et essayeront de maintenir le statu quo. Cette métaphore du ministre montre un changement de cap où désormais ce sera la tolérance zéro!

En effet, le premier responsable de la santé a reçu le feu vert des hautes autorités pour faire preuve de fermeté contre tout dépassement enregistré. D’ailleurs, le ministre n’a pas tardé à sévir. Il a liquidé tous les rentiers du secteur qui ont fait de la santé des citoyens un gagne-pain mal acquis. Scrutant tout ce qui est écrit dans la presse nationale et se basant aussi sur les plaintes des citoyens, il les a mis à la porte afin de céder la place à ceux qui veulent travailler pour le bien du pays. Il a même multiplié les visites-surprises qui sont suivies de sanctions contre les mauvais gestionnaires et de louanges pour ceux qui font bien leur travail. Ces opérations coups de poing ont surtout eu un aspect psychologique afin de montrer la fermeté dont fait preuve l’Etat pour régler par tous les moyens possibles les problèmes dans lesquels se débat ce secteur au titre duquel des milliards de dollars ont été dépensés. C’est dans le même sens que le ministre a décidé de transformer nos hôpitaux en…prisons.

Des caméras de surveillance seront discrètement installées pour parer et identifier les saboteurs de matériel et les voleurs de médicaments, dont les actions sont devenues un sport national. Boudiaf a aussi donné des directives pour lutter contre la corruption, le népotisme et la médiocrité dans le secteur, tout en entreprenant une série d’enquêtes sur la qualité des prestations de services offertes dans les hôpitaux. Boudiaf a ainsi utilisé la «matraque» pour mettre fin à la grande souffrance de nos établissements hospitaliers. Car, il est inadmissible que l’Etat continue à jeter son argent par les fenêtres de la sorte. On a dépensé des milliards de dollars à construire des hôpitaux modernes, on les a équipés avec du matériel higt -tech. Mais tout cela est vite détérioré, voire volé sans que les responsables locaux ne lèvent le petit doigt. Personne ne fait son travail, chacun renvoie la responsabilité sur l’autre…La fermeté doit donc être de mise.

Néanmoins, Boudiaf n’est pas le premier à avoir eu un plan aussi ambitieux. En vain.! Réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué? La loi sur la santé est déjà un grand pas…