Il inondait les marchés de bonbons dangereux… Un atelier clandestin démantelé à Constantine

Il inondait les marchés de bonbons dangereux… Un atelier clandestin démantelé à Constantine
Atelier clandestin de bonbon

Un coup de filet mené par les services du commerce de Hamma Bouziane a permis la découverte et la destruction de près de 2,5 tonnes de sucettes destinées aux enfants, produites dans des conditions illégales et non conformes aux normes de santé publique. L’affaire, qui a éclaté à la suite d’une inspection de routine, met en lumière un commerce clandestin particulièrement dangereux.

L’opération a conduit les agents de contrôle à un atelier de production clandestin, fonctionnant en toute illégalité. Le local opérait sans aucun registre de commerce et ignorait les obligations d’information du consommateur, dissimulant la provenance et la composition de ses produits.

L’analyse en laboratoire des ingrédients a révélé une alerte majeure : la présence d’un édulcorant, la saccharine, à un taux bien supérieur à la limite maximale autorisée. Cette découverte a scellé le sort de la production : les 1 350,4 kg de sucettes déjà fabriquées, ainsi que 1 195 kg de matières premières — soit un total de 2,5 tonnes — ont été immédiatement saisis et détruits. Le préjudice financier est estimé à plus d’1,5 million de dinars (1 589 400 DA).

Des procédures judiciaires ont été engagées contre le responsable de l’atelier, qui risque de lourdes sanctions. Par ailleurs, les autorités ont recommandé la fermeture définitive de l’unité de production et le retrait immédiat de ces produits du marché national, afin de protéger la santé des consommateurs, en particulier celle des plus jeunes.

Saccharine : un danger invisible pour la santé

La découverte de saccharine à des niveaux excessifs dans les sucettes saisies à Hamma Bouziane relance le débat sur les dangers des édulcorants artificiels. Une étude récente, publiée par l’American Academy of Neurology, révèle que des substances comme la saccharine et l’aspartame pourraient accélérer le déclin des fonctions cognitives, notamment la mémoire et la réflexion.

Les consommateurs les plus exposés présenteraient un vieillissement cérébral prématuré équivalant à plus d’un an et demi. Les risques seraient encore plus élevés chez les personnes diabétiques, souvent adeptes de ces substituts du sucre.

D’autres recherches ont déjà pointé un lien possible avec le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, voire certains cancers. Bien que ces substances soient encore autorisées dans l’alimentation, leur sécurité est en cours de réévaluation.

Cette affaire illustre la nécessité de renforcer les contrôles pour protéger les consommateurs, en particulier les enfants, plus sensibles à ces produits.