Il finançait les réseaux terroristes d’Al Qaïda Le miel de Ben Laden se vend à Barika

Il finançait les réseaux terroristes d’Al Qaïda Le miel de Ben Laden se vend à Barika

Le miel est vendu jusqu’à 10 000 DA/kg , soit 100 euros ; 65 euros le kilo au Yémen et même 140 euros dans l’émirat de Dubaï où certains cheikhs en administrent une cuillerée à leurs chameaux juste avant les courses de vitesse.

Au moment où beaucoup de pays interdisent son importation, le miel de la famille de Ben Laden est vendu, pour la première fois, en Algérie. C’est dans la région de Barika, une petite localité située à 50 km du chef-lieu de wilaya de Batna, que ce miel fait un tabac depuis des mois.

Ce miel d’origine yéménite est produit par la famille de Ben Laden, dont l’enfant prodige n’est autre qu’Oussouma Ben Laden, le chef spirituel d’Al Qaïda. Selon la population locale, le miel produit par la famille Ben Laden est commercialisé depuis près d’un an déjà. C’est ici, à Barika, que ce précieux nectar yéménite est vendu à 8 000 DA/kg et ce, pour les plus chanceux. Cela dit, son prix dépasse souvent les 10 000 DA/kg.

La demande est très importante, les gens de la région et d’autres wilayas se présentent en masse pour l’acheter. Introduit par des importateurs algériens, le miel de la famille Ben Laden est devenu une référence pour des centaines de familles algériennes. Le miel est produit dans la vallée du Wadi Do’an, selon les commerçants qui vendent ce produit de grande valeur et qui passe pour le plus cher au monde.

Le miel est acheté par les importateurs algériens auprès des propriétaires des boutiques de Sanaâ et non pas de la vallée du Wadi Do’an, explique les commerçants de Barika, car il est quasi-impossible d’acheter ce miel auprès de la famille Ben Laden.

Fermé à double tour, personne ne peut accéder au palace de la famille de Ben Laden situé dans cette vallée. Ce précieux nectar guérirait de nombreuses ma-ladies et procurerait la puissance sexuelle, ajoute toujours les commerçants de la région de Barika.

Ces derniers profitent de l’engouement porté par les consommateurs algériens à ce miel «magique».

Il leur apporterait la richesse. Même les médecins de la région ont trouvé leur bonheur dans ce remède très spécial. Il a un très bon goût de caramel au beurre, sa rareté, sa pureté et ses applications médicales sont même citées dans le Coran. Tous ces avantages font que le miel yéménite est le plus cher au monde.

Le miel servirait de revenu pour Al Qaïda

A croire une source sécuritaire, le miel de la vallée Wadi Do’an regorge de secrets qui, jusqu’ici restent un véritable mystère pour les services secrets de plusieurs pays du monde, notamment pour le Yémen et les Etats-Unis. Ces deux derniers coopèrent depuis des années afin de savoir où part l’argent de cette activité. En Algérie, la commercialisation de ce produit commence à être importante.

S’agit-il là d’une simple activité commerciale ou d’une ouverture qui sert à alimenter les réseaux d’Al Qaïda au Maghreb Islamique ? En tout cas, on est devant une situation inquiétante, tout le monde doute de cette activité de la famille Ben Laden. Les terroristes salafistes algériens veulent diversifier leurs activités pour gonfler leur revenu.

Le miel yéménite peut intéresser le chef terroriste du GSPC, en l’occurrence Abdelmalek Droukdel. Autre raison qui pousse cet homme à opter pour cette activité, le producteur n’est autre que la famille de Ben Laden.

Voilà deux raisons suffisantes qui peuvent constituer un atout pour que les réseaux terroristes implantés en Algérie s’intéressent au miel de la vallée yéménite. Avec l’entrée de ce miel à Barika, distante d’Alger de près de 400 km, cette paisible région de l’Est du pays peut devenir l’eldorado du GSPC. Toutefois, les services de sécurité y sont très vigilants. Ici, beaucoup de réseaux logistiques ont été démantelés au cours des cinq dernières années.

C’est à partir de cette région également que s’est déplacé le kamikaze de l’attentat de Batna qui a visé le président de lé République en mars 2008, et que plusieurs groupes terroristes ont été démantelés ces six dernières années. Certains ont trouvé la mort lors d’accrochages avec les forces de l’ordre. Aujourd’hui, le miel yéménite peut constituer un revenu sûr pour l’Aqmi.

Ce miel est vendu jusqu’à 10 000 DA/kg à Barika, soit 100 euros, 65 euros au Yémen et même 140 euros dans l’émirat de Dubaï, où certains cheikhs en administrent une cuillerée à leurs chameaux juste avant les courses de vitesse.Autant d’explications rationnelles et de croyances mystérieuses qui érigent cette substance au rang d’or liquide. Vu son prix, ce miel garde toujours un secret qui agace les services de sécurité.

Sofiane Abi