Il faut respecter les symboles de l’Algérie et sa lutte contre le terrorisme (Ouyahia)

Il faut respecter les symboles de l’Algérie et sa lutte contre le terrorisme (Ouyahia)

4ca804e87ee316c5cb306c9461f49d38_L.jpgLe secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND) Ahmed Ouyahia a appelé samedi à Alger les anciens responsables politiques à respecter la Révolution du 1er novembre et ses martyrs ainsi que la lutte que l’Algérie a menée contre le terrorisme.

« Le RND interpelle les anciens acteurs de la scène politique en tant que responsables, mais surtout en tant que citoyens, pour qu’ils respectent la Révolution du 1er novembre et ses martyrs, les dirigeants du pays notamment ceux qui nous ont quittés ainsi que le combat que l’Algérie a mené durant la tragédie des années 1990 », a indiqué le SG par intérim du parti dans une conférence de presse à l’issue de la session du conseil national de cette formation.

M. Ouyahia a rendu hommage à la sagesse de l’ancien président, le défunt Chadli Bendjedid qui, a-t-il dit, nous a donné une « leçon de nationalisme » précisant que « tout au long des vingt années qui ont suivi son départ du pouvoir, le défunt n’a à aucun moment répondu aux attaques qui ont visé sa personne ».

« Tout propos qui soit dicté par la passion et toute déclaration tendancieuse ne peuvent que porter préjudice au pays et au peuple algérien », a-t-il mis en garde.

Concernant l’article 51 du projet de révision constitutionnelle qui a suscité une polémique, M. Ouyahia a précisé que cette disposition visait à s’assurer de la « loyauté sans partage » à l’Algérie de ceux qui désirent la servir ou la représenter au plus niveau de la  responsabilité et qui ne doivent avoir aucun lien avec quelque force étrangère que ce soit.

« L’exigence de la nationalité algérienne exclusive prévue par cet article, se limite aux fonctions supérieures de l’Etat comme celles de ministre ou d’ambassadeur », a-t-il ajouté.

Répondant à une question sur la capacité du gouvernement à expliquer les retombées de la crise économique découlant du recul des cours de pétrole, M. Ouyahia a soutenu que cet effort à lui seul ne suffisait pas. « Le gouvernement doit expliquer et, dans le même temps, donner de l’espoir. La voix du gouvernement reste faible et nécessite d’être confortée surtout lorsque d’autres voix la couvrent pour avancer des contre-vérités et souhaiter le chaos ».

M. Ouyahia a dénoncé ces voix qui veulent « faire accroire au peuple que son gouvernement le méprise et cherche à l’affamer ». « Grâce à ces opinions et à ces propos tendancieux la loi de finances 2016 est devenue l’étendard de la rébellion » a ironisé M. Ouyahia.

Il a rappelé que le paiement anticipé de la dette initié par le président de la République Abdelaziz Bouteflika avait permis à l’Algérie de maintenir des réserves qui lui permettent de répondre à ses besoins invitant experts, compétences algériennes et toutes les bonnes volontés à joindre leur voix à celle du gouvernement pour sensibiliser aux risques découlant de la crise financière.

Il est revenu sur la question du gaz de schiste qui a fait polémique l’an dernier, affirmant que le premier producteur d’hydrocarbures n’est plus l’Arabie saoudite ni la Russie, ce sont les Etats-Unis d’Amérique et c’est grâce au gaz de schiste.

Peut-on dire alors que l’Amérique (en exploitant cette énergie) méprise sa population, s’est-il interrogé considérant que le débat sur le gaz de schiste en Algérie avait fait long feu et que plus personne ne l’avait relancé.

Il est nécessaire de préciser que ceux qui voulaient entreprendre de simples expériences sur l’exploitation de ce produit « ne sont ni des criminels ni des adversaires de l’environnement et encore moins des ennemis des Algériens », a-t-il martelé.

A propos de l’organisation de la session du parlement après l’adoption du projet de révision constitutionnelle qui prévoit une seule session par an, le SG par intérim du RND a expliqué que le problème ne se posait pas dès lors que le parlement maintiendra inchangé son mode de fonctionnement et qu’à partir de septembre prochain il fonctionnera selon les dispositions du nouveau texte fondamental.

Sur le qualificatif de « fascistes » qu’il a employé pour désigner certaines parties lors de sa présentation de l’avant projet de révision constitutionnelle, le responsable a rappelé « les tentatives de déstabilisation ciblant l’Algérie au début des dites révolutions du printemps arabe ».

Pour le RND, « le mouvement Barakat et le Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (Majic) sont des fascistes », a martelé le SG du RND, un parti « qui a l’habitude de dire ce qu’il pense », soulignera encore son premier responsable.

Pour ce qui est de la dépénalisation du délit de presse, M. Ouyahia s’est félicité de la consécration de ce principe dans la nouvelle constitution exprimant son soutien aux journalistes pour la concrétisation du projet de statut du journaliste.

Le SG par intérim du RND a annoncé la tenue du congrès extraordinaire du parti du 5 au 7 mai à Alger.