Les autorités doivent créer, en urgence une structure qui puisse servir de base d’information, d’orientation aux laboratoires de production pharmaceutique et ce, dans le but de rentabiliser leurs investissements et leur faire éviter la faillite.
C’est l’une des idées phare défendue par le président de la Société Algérienne de Pharmacie, le Dr. Farid Benhamdine lors de son passage ce matin à la radio nationale. Lequel a focalisé son intervention sur la nécessité d’amélioration de la qualité du produit pharmaceutique. L’augmentation de la production est aussi un objectif à atteindre. Selon lui, 45% des besoins en médicaments du pays sont assurés par des laboratoires Algériens avec des prévisions de 75% d’ici deux années. Sauf que la question ne réside pas, selon lui dans le décompte mais dans la « qualité » des produits proposés aux malades et un approvisionnement correct des officines.
Prenant l’exemple marocain, Benhamdine dira que le voisin a pu avec seulement 30 unités de production satisfaire près de 70 % de ses besoins. Alors que l’Algérie, rappelle-t-il, avec 80 unités de production n’arrive pas encore à satisfaire la demande interne. Dans ce sens, l’intervenant affirme que l’orientation des investisseurs est la seule solution pour augmenter la production de qualité et réduire la facture des importations qui avoisine les 1,9 milliard de dollars.
Le Dr. Benhamdine a appelé également les producteurs de médicaments à diversifier les formes de médicaments (en injection, gélules, présentés en collyres et autres pommades ophtalmiques) autrement dit, il faut diversifier la production nationale et ne pas se contenter des mêmes produits génériques.
L’autre aspect que l’invité de la radio a soulevé est celui relatif à la qualité du personnel employé. Il a affirmé qu’il y a un manque flagrant de personnels technique particulièrement dans la maintenance des machines au niveau des ateliers. Il a plaidé pour la création de centres de formation qui seront chapeautés par le ministère de la Formation professionnelle. L’Etape suivante, selon l’intervenant, est de créer aussi des centres de recherche qui doivent être financés par les privés. Car, explique-t-il, l’Etat ne peut pas, à lui seul, supporter toutes les dépenses de formation de matériel et d’équipements.
Notons que 80 entreprises de fabrication de médicaments sont en activité en Algérie et qui devraient être rejointes par 151 autres ayant obtenu leurs agréments. Elles produisent pour une valeur de 1,7 milliard de dollars.