Il faisait l’apologie du terrorisme et des attentats de Paris: “Amine l’Algérois” condamné à deux ans de prison

Il faisait l’apologie du terrorisme et des  attentats de Paris:  “Amine l’Algérois” condamné à deux ans de prison

Le juge lui reprochera plusieurs fois d’avoir glorifié les attentats de Paris, du Bataclan et les leaders du FIS dissous, Ali Belhadj et Abassi Madani.

«Amine l’Algérois» est en fait juste le pseudonyme d’un jeune internaute de la commune de Fréha arrêté pour apologie du terrorisme et glorification des attentats de Paris. Il a 32 ans. Il comparaissait donc hier devant le juge de la cour criminelle de la ville de Tizi Ouzou pour les mêmes griefs.

Pour ces mêmes reproches, le procureur a requis une peine de sept années de prison ferme et 500.000 dinars d’amende. Durant l’audience, l’accusé, jeune issu de la commune de Fréha, daïra de Ouaguenoun, a nié le reproche que l’accusation avait retenu contre lui, à savoir l’apologie au terrorisme et la glorification des attentats de Paris. Il dira à l’adresse du juge qu’il ne faisait que «partager» innocemment les «posts» d’amis sur Facebook sans connaître les tenants et les aboutissants réels. Lui qui est maçon de métier n’est pas un internaute chevronné au point d’utiliser les réseaux sociaux pour des objectifs de propagandes terroriste. Pourtant, le juge lui reprochera plusieurs fois d’avoir glorifié les attentats de Paris, du Bataclan et les leaders du FIS dissous, Ali Belhadj et Abassi Madani.

L’accusation lui reprochait également la création sur Facebook de deux groupes formés pour faire l’apologie du terrorisme. Il lui sera fait remarquer également qu’il utilisait plusieurs pseudonymes parallèlement à «Amine l’Algérois». Des comptes Facebook sont ouverts, par la même personne, le jeune maçon s’appelait aussi «Amine kabyle», Positif-négatif», «Toufik DRS». L’accusé persiste et signe qu’il n’avait point l’intention de glorifier le terrorisme ni les personnages qu’on lui attribuait. Il n’avait qu’un niveau de 1ère année. L’accusation persiste malgré les arguments de la défense qui mettait tout en action afin d’innocenter le jeune maçon. On lui fera aussi remarquer qu’il utilisait un cybercafé situé à Fréha pour envoyer ces «posts». A la fin des audiences, le juge a enfin rendu son verdict non pas contre «Amine l’Algérois» mais plutôt contre le jeune maçon de 32 ans. Il écopera d’une peine de deux années de prison ferme.

Le juge a également ordonné la saisie de son matériel informatique.

Notons par ailleurs qu’un autre procès lié au terrorisme, prévu devant le juge hier a été reporté à la prochaine session. Il s’agissait de Djouahra Ahmed, un terroriste qui activait dans la région d’Aït Yahia Moussa et de Boumerdès. Originaire de Déllys, il a rejoint le maquis durant les années 1990. L’accusé a déjà été condamné par le tribunal de Sidi M’hamed pour les mêmes griefs.

Enfin, rappelons que la session qui tire à sa fin aura été marquée par des procès liés plutôt aux moeurs et au banditisme. Un banditisme qui a semé la terreur dans les villages situés surtout là où la couverture sécuritaire n’est pas totalement rétablie. Récemment, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis fin à la nuisance d’un réseau spécialisé dans le vol de bétail.

La bande criminelle activait dans les communes situées dans le massif forestier de Mizrana. De leur côté, les services de police ont annoncé durant la même semaine le démantèlement d’un réseau de trafic d’armes dans la région d’Ouaguenoun.

Le groupe avait des ramifications dans plusieurs wilayas du pays. Son chef était un homme originaire de la wilaya de Khenchela.