La moudjahida Georgette Dahoua, surnommée « la fleur allemande », a consacré sa vie aux populations des régions enclavées de Chnaoura et Tkout dans la wilaya de Batna durant et après l’indépendance.
De son vrai nom Fondanabel Leontine Georgette, elle s’initia à la cause algérienne en épousant Ahmed Dahoua, au début, c’était en France qu’elle activait avec son mari, les deux faisaient partie d’un réseau d’acheminement d’armes vers l’Algérie.
Ahmed Dahoua fut arrêté en 1959 et extradé vers la prison de Draâ Ben Khedda, c’est alors qu’elle décida de se rendre en Algérie.D’abord, elle atterri dans la ville natale de son mari, à Biskra. Suite à ça, elle apprend que son mari s’était évadé de prison pour rejoindre le siège de la première région militaire dans les hauteurs de Kimmel (Batna). La jeune femme de 19 ans, décidée à le rejoindre, fit un long périple à pieds qui l’a menée au quartier général de la première région.
Comme le précise Algérie Focus, «Celle qui est née en Belgique dans les années 40 a choisi de devenir Chaouie», disent les gens qui l’ont connue. Elle maîtrisait l’arabe comme personne et parlait même la langue locale. La “fleur allemande” n’a pas déposé les armes après l’indépendance. Elle a choisi de mener un autre combat contre la misère et de la précarité de la condition sociale dans la région des Aurès. Cette brave femme a œuvré dans le domaine médical pendant 35 longues années. Les villageois de la région de Tkout lui témoignent encore aujourd’hui leur profonde gratitude.