L’événement de l’agence Allégorie, en partenariat avec Djezzy, porte cette année sur le thème de la réussite. D’envergure internationale, la conférence Fikra, qui gagne en maturité, a vu défiler, hier, des intervenants de renom dont le patron du groupe Cevital.
La première journée de la conférence Fikra, lancée depuis hier à l’hôtel El-Aurassi à Alger, a vu défiler plusieurs autres intervenants qui ont fait leurs preuves dans leurs domaines respectifs. Leurs avis convergent vers une seule et même vérité : “La réussite ne peut émaner que du travail et de la persévérance.” La première intervenante, Annette Lang, enseignante et sémiologue de son état, a souligné que la réussite procède toujours d’un état d’esprit.
La première partie de la matinée a vu également le passage de deux personnages qui ont déjà participé à l’édition de Fikra-2014 et qui, depuis, ont décidé de créer leur propre boîte en Algérie. Il s’agit de Tell Group, conçu par Yassine Bouara et Arezki Iberrakene. Forts d’une longue expérience dans la gestion d’actifs et dans le monde des finances et de l’économie, ils sont venus expliquer le grand potentiel de réussite économique dont dispose l’Algérie. Youcef Seddiki, docteur tunisien spécialisé, entre autres, en anthropologie, abordera, pour sa part, la dimension citoyenne qui, selon lui, reste absente dans nos sociétés.
La participation du patron de Cevital, pour la seconde fois à la rencontre Fikra, n’a pas manqué de rehausser l’événement. En racontant son expérience, Issad Rebrab conditionne la réussite par cette volonté de tout surmonter, y compris l’échec. “Je m’adresse aux jeunes pour leur dire que la réussite est à la portée de tous”, a-t-il déclaré devant une assistance formée en majorité de jeunes venus écouter attentivement celui qui illustre l’exemple à suivre. Humblement, M. Rebrab est revenu sur les critères qu’il convient de réunir pour réussir : la persévérance, l’honnêteté et l’optimiste sont, selon lui, les seuls garants d’une “réussite durable”. Il passera en revue, à l’occasion, les dernières acquisitions du groupe et sa réussite à l’international avec le rachat de Brandt et Fagor, ainsi que celui d’Oxxo. “Dans le rachat de grandes entreprises européennes en difficulté, à l’instar de Fagor et Brandt, pas moins de 1 000 emplois ont été sauvés en France et la remise sur les rails de ces entreprises permettra la création de 7 500 emplois en Algérie après la réalisation de nouvelles entités.”
Il n’omettra pas, cependant, d’aborder les difficultés rencontrées, dont notamment les lenteurs administratives, mais aussi et surtout le problème du foncier industriel. Le patron du groupe Cevital a aussi mis en exergue les capacités de l’Algérie à devenir l’atelier de l’Europe et à être encore plus compétitive face au pays de l’Est et la Chine. “Notre pays dispose d’une position géographique stratégique, vu sa proximité de l’Europe, et bénéficie d’une main-d’œuvre compétente et pas chère”, expliquera-t-il, en plaidant pour un meilleur traitement pour le privé qui, à son avis, “contribue sensiblement dans la croissance du pays”. Lors d’un point de presse en marge de la rencontre, Issad Rebrab a confirmé l’ambition de son groupe d’atteindre les 5 milliards de dollars en chiffre d’affaires et 17 000 collaborateurs pour 2015 et précise que “90 % de nos activités en électroménager seront destinées à l’exportation”. Le P-DG du groupe Cevital, qui a mis en exergue la nécessité de “libérer les initiatives”, a insisté sur l’encouragement des jeunes et a plaidé pour le développement des compétences en soulignant que “la formation est la véritable richesse d’un pays”.
Issad Rebrab estime que “l’Algérie regorge d’opportunités à saisir” dans la pétrochimie, la transformation des produits agricoles, la sidérurgie, la construction navale, etc. Il a souhaité, en définitive, ouvrir tous les secteurs au privé et “œuvrer tous ensemble pour le bien de ce pays”.
N.S.