Moussa Touati, le chef du FNA (Front national algérien), a rameuté ses troupes de plusieurs wilayas du centre du pays lesquelles ont convergé vers la salle de l’ex-INH de Boumerdès. Selon Touati, cette rencontre, qui vise la préparation des élections législatives, est une conférence régionale du centre du pays.
Dans la réalité, ce n’est qu’un meeting dont l’assistance est majoritairement venue d’autres wilayas. Dans son intervention, Touati a commencé par fustiger les représentants du FNA dans toutes les institutions élues. Il les accuse de courir pour leurs intérêts personnels. «Ils se plient en deux pour solliciter une audience au ministre ou au wali non pas pour défendre les intérêts du peuple mais pour demander des privilèges et faire des affaires.» Au sortir de ce meeting, nous l’avons questionné à ce sujet.
Il dira à ce propos «le problème sera discuté avec les présidents de wilaya et les membres du Conseil national du parti. Les élus ne seront pas reconduits. Ils n’ont pas donné satisfaction». Précisant, en outre, que les élus du FNA qui sont minoritaires sont influencés par ceux d’une majorité illégitime. Touati compte participer aux prochaines scrutins électoraux en dépit, selon lui, de l’argent sale qui sera injecté dans la compagne électorale et l’achat des voix. Ironisant sur ce volet, il lancera à la foule «les ministres commencent à sortir leur argent. Avec ce qu’ils ont, ils ont les moyens d’acheter tout le Parlement.»
A ce sujet, il interpelle le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales au sujet du taux de participation acquis par le passé, lui permettant de poser les candidatures sans recourir à la collecte de signatures.
«Nous avons réalisé lors des dernières élections 4,9% au niveau national. Mais dans 9 wilayas, nous n’avons pas ce taux dès lors, nous demandons des éclaircissements», dira-t-il. Lors de ce meeting, Touati a fait le tour d’horizon de l’actualité du pays. Il n’a pas raté l’occasion de fustiger le régime en place accusé de tous les maux, notamment ceux qui se rapportent à la corruption et la mauvaise gestion.