Un homme qui a fait ses preuves sur le terrain
Le brillant résultat obtenu par la liste de l’Algérie verte dans la capitale dénote la popularité de Amar Ghoul.
Tête de liste de l’Alliance Algérie verte dans la capitale, Amar Ghoul a créé la surprise lors des législatives du 10 mai dernier. Et ce n’est que le premier de ses succès puisqu’il a eu à mener en grande pompe d’importants chantiers et à réaliser des infrastructures et de grands ouvrages à travers tout le pays. A son talent de gestionnaire, s’ajoute donc depuis peu, le prestige de la notoriété. Ce sont là les quelques qualités qui le prédestinent à prendre, peut-être, les rênes du futur gouvernement. Des sources bien informées le donnent en bonne position pour succéder à Ouyahia au poste de Premier ministre.
Mais d’abord comment a-t-il pu gagner le coeur des Algérois pourtant peu enclins à se rendre aux urnes?
Le candidat Ghoul a sillonné les quartiers de la capitale comme nul autre. Il était parti à la rencontre des citoyens pendant des semaines. Il a même fait du porte-à-porte. Il a été accueilli avec bienveillance par les jeunes et les familles.
A Aïn Benian, à Bab El Oued et ailleurs, ses scores sont éloquents. La tâche n’était pas facile. On disait que la mission était impossible. Mais il a quand même tiré son épingle du jeu.
Et avec brio. D’autres hommes politiques auraient bien voulu accaparer une telle aura mais ils étaient hantés par l’échec et appréhendaient le spectre de l’abstention à Alger. Sa liste a remporté 13 des 37 sièges de la circonscription. Joli score pour un coup d’essai! Seuls quatre autres partis y ont décroché des sièges: le FLN (10), le PT (7), le FFS (4) et le RND (3). A elle seule, sa liste composée de trois partis, offre à l’alliance le tiers de ses députés.
Il se place de la sorte comme celui dont le discours a produit un large écho auprès de la population. N’est-ce pas l’idéal pour une personnalité pressentie pour une charge importante? Il peut même surfer sur cette vague de popularité pour prétendre à d’autres responsabilités. Il a le vent en poupe et cela a des chances de durer jusqu’en 2014. A cette date, il peut très bien soumettre sa candidature à la présidentielle.
Cette éventualité suscite même un courant favorable au sein du MSP. Car dans cette formation aussi, on aspire à apporter du sang neuf après la fin de règne de Bouguerra Soltani dont le mandat à la tête du parti expire dans un an et demi.
Sa crédibilité, il la tient aussi du fait qu’il s’impose en tant qu’islamiste modéré, brisant ainsi l’image d’un mouvement rétrograde qui lui colle à la peau. Le changement est aussi un credo qui est dans l’air du temps. Partis et Etat sont contraints de se soumettre à la règle de passation du témoin. Entre parti et Etat, Ghoul n’hésiterait pas à opter pour le second.
A la Slimane Amirat. Aux plus hautes sphères de l’Etat, Ghoul n’aura pas de mal à remplir les clauses du cahier des charges. L’obligation de résultat est l’une des contraintes à laquelle il se soumettra sans encombre.
Il a géré pendant des années l’un des plus gros budgets de la nation au sein du ministère des Travaux publics. Sa connaissance du sérail a commencé lorsqu’il était député puis chef du groupe parlementaire du MSP. Propulsé à plusieurs postes, il a eu à jauger la classe politique et les grands corps d’Etat.
Il a eu également à mener des négociations avec les étrangers qui ont eu à intervenir dans la réalisation de divers projets. Grâce à sa formation, la chose technique ne lui est pas, non plus, étrangère. Au vu de ce palmarès, sa réputation est loin d’être usurpée.
Celui qu’on surnomme désormais l’homme de la bataille d’Alger, aura les coudées franches pour former le prochain gouvernement de la République algérienne qui célèbre son Cinquantième anniversaire de l’Indépendance. C’est tout un symbole. Et c’est tout un tabou qui est brisé puisque nombreux seront ceux qui y verront une belle revanche sur l’islamisme hargneux et belliqueux. Celui-là même qui s’attaqua aux fondements de l’Etat républicain. Si Ghoul maintient son élan, il y a des chances que ses actions puissent continuer à révolutionner le paysage du pays. Il suffirait de circuler en voiture ou en bus pour se rendre compte que l’Algérie est sillonnée de nouvelles routes et autoroutes. Aéroport et ports ont eu droit aussi à un nouvel habillage. Ces secteurs sont générateurs d’emploi, ce qui redonnera espoir aux jeunes.
Avec tous ces atouts, si des sondages existaient en Algérie, Amar Ghoul serait sur la première marche du podium. Un petit clic sur sa page Facebook durant la dernière campagne électorale suffirait pour se convaincre de la vague de sympathie qu’il suscite.