Le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed a estimé dimanche à Alger qu’il était « prématuré » de penser à fixer le seuil des cours devant servir à l’élaboration des sujets d’examen de fin d’année, en raison de la grève des syndicats du secteur, déclenchée depuis une semaine.
Dans une déclaration à la presse en marge de la clôture de la session d’automne du Conseil de la Nation, le ministre a précisé que « deux ou trois jours de grève (lancée dimanche dernier) ne nécessitent pas de fixer le seuil des cours », estimant qu’il était « inconcevable et prématuré » d’en parler à l’heure actuelle.
Il a toutefois tenu à affirmer le droit de l’élève à être évalué seulement dans les matières et les programmes qu’il a étudiés.
L’Union nationale des personnels de l’Education et de la formation (UNPEF) avait entamé dimanche dernier une grève « reconductible » pour revendiquer « la généralisation du principe d’intégration de l’enseignant du secondaire aux rangs de professeur principal et de professeur formateur aux enseignants des autres cycles d’enseignement (cycles moyen et primaire compris) et ce en consécration du principe d’équité entre les enseignants des trois cycles d’enseignement.
Le syndicat national indépendant des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) avait appelé à un mouvement de grève dimanche et lundi derniers et décidé de le reconduire à partir de demain lundi.
Le Snapest dénonce ce qu’il a qualifié de « mutisme » du ministère de tutelle face à ses revendications, l’invitant notamment à « corriger les bavures » contenues dans le statut particulier élaboré en 2008 et amendé en 2010 suite à un large mouvement de grève lancé par les syndicats du secteur.
Le ministère avait répondu par le biais de son chef de cabinet Abdelhamid Hadouas, affirmant que la révision du statut des personnels de l’Education n’était pas « à l’ordre du jour » et qu’il était « inconcevable de changer les lois de la République tous les deux ans ».
Le ministère qualifie cette grève d’ »illégale » vu que toutes les revendications soumises avaient « été prises en charge » notamment en ce qui concerne l’intégration des enseignants du primaire et du moyen ayant suivi une formation dans le cadre de la convention conclue entre les ministères de l’Education et de l’enseignement supérieur ou ceux justifiant d’une licence au grade d’enseignant principal et enseignant formateur.
Le ministère a rappelé ses promesses de valoriser l’ancienneté des enseignants du Technique après leur désignation en qualité d’enseignants du secondaire, précisant que cette question « sera mise en application au niveau des directions de l’Education dès l’ouverture des affectations budgétaires au titre de l’exercice 2014, soit vers la fin mars ou début avril ».
Il a, entre outre, réaffirmé son engagement à examiner les autres revendications en coordination avec les services concernés.
Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) avait décidé, pour sa part, de recourir à la même action le mardi 4 février, cette grève d’une journée étant reconductible « en fonction de l’attitude de la tutelle ».