L’emblématique secrétaire général de la Confédération africaine de football, Mustapha Fahmy, quittera son poste de secrétaire général au sein de la plus grande instance du football africain à la fin du mois de septembre,…… immédiatement après les séances annuelles des commissions permanentes et du Comité exécutif de la CAF.
En effet, et après près de 28 ans passés comme secrétaire général de la CAF et 32 ans de service au sein de cette instance, Mustapha Fahmy quittera la CAF pour rejoindre la FIFA comme directeur de la Division des Compétitions en remplacement de Jim Brown qui a décidé de rentrer aux Etats-Unis pour des raisons d’ordre familial.
Une démission et plusieurs interrogations
Le départ de Fahmy a suscité plusieurs interrogations. Il y a ceux qui pensent que c’est dans l’intérêt de l’Egypte si Fahmy intègre l’exécutif de la FIFA.

Les défenseurs de cette thèse disent que l’Egypte, et suite à sa défaite dans son combat contre l’Algérie après le caillassage du bus algérien au Caire, a constaté qu’elle n’était pas assez protégée et qu’il lui fallait donc quelqu’un de puissant à l’intérieur de la FIFA pour veiller sur ses intérêts. Elle a donc tout fait pour pousser Fahmy à intégrer cette instance. D’autres, par contre, estiment que Fahmy en a eu marre de la pression du Caire, lieu du siège de la CAF.
Il a donc demandé de son plein gré d’intégrer l’exécutif de la FIFA pour s’installer définitivement avec sa famille en Suisse. L’énorme travail effectué par cet homme lors de la dernière Coupe d’Afrique, notamment en finale, où il était au four et au moulin, a poussé, selon eux, Blatter à le récompenser en lui offrant un poste de responsabilité au sein de la FIFA.
Est-ce la fin du règne des Fahmy ?
Mourad Fahmy avait démissionné de son poste à la CAF le 3 mars 1982 à Tripoli après un quart de siècle passé aux commandes du football africain. D’abord en tant que secrétaire général honoraire de la CAF de 1961 à 1967, puis secrétaire général permanent de l’organisation, appointé par la FIFA de 1968 à 1982. Mourad Fahmy fut dirigeant discret, mais très puissant. Cet ancien ministre de l’Agriculture sous le règne de Djamel Abdennaser a été remplacé en avril 1982 par son fils Mustapha. Il décède un an plus tard à Abidjan.
Son fils a réussi à garder son poste pendant 28 ans, soit 3 ans plus que son père. Sachant qu’il allait un jour quitter la CAF, Mustapha Fahmy préparait dans l’ombre son fils à lui succéder. D’ailleurs, ce dernier se baladait en Angola avec un badge de la CAF lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. On pourra dire que cette décision de quitter la CAF est venue trop tôt. Fahmy n’a pas eu le temps de placer son fils qui, il faut le dire, est loin d’occuper un poste aussi sensible au sein de la Confédération africaine de football.
Pour succéder à Mustapha Fahmy, la CAF a l’intention de nommer M. Hichem El Amrani au poste de secrétaire général de la CAF. Cette personne n’est autre que l’ex-premier adjoint de Fahmy.
Il a été nommé à ce poste il y a 18 mois. A cette époque, cette décision avait surpris plus d’un, surtout les membres de la CAF qui pensaient qu’il y avait plusieurs personnes, autres qu’El Amrani, qui méritaient d’être choisies pour occuper ce poste. Avec cette nouvelle, ces gens là ont compris pourquoi il a été l’adjoint de Fahmy, et pour quel but.
Un Africain à la FIFA, une première
La nomination de Fahmy dans l’exécutif de la Fédération internationale de football, il faut le dire, est une première depuis la création de cette instance. C’est la première fois depuis la création de la FIFA qu’une personne extérieure à l’Europe ou aux deux Amériques occupe un poste au sein de la Direction de la plus grande instance du football mondial (président, secrétaire général ou directeurs) de la FIFA.