Il est dopé par l’augmentation vertigineuse des importations de véhicules Le marché des assurances en hausse de près de 6% au 1er semestre

Il est dopé par l’augmentation vertigineuse des importations de véhicules Le marché des assurances en hausse de près de 6% au 1er semestre

Le secteur des assurances a connu une hausse appréciable au cours du premier semestre 2012. Loin d’égaler le marché tunisien ou encore celui du Maroc, le secteur a tout de même réalisé, durant le 1er semestre 2012, un chiffre d’affaires de 49,3 milliards de DA.

Selon le Conseil national des assurances (CNA), cette progression résulte d’un rebond de 8,9% à 24,1 milliards de DA du chiffre d’affaires du secteur durant le 2e trimestre de l’année 2012 contre une hausse de 2,7% seulement durant le 1er trimestre, indique le CNA dans sa dernière note de conjoncture.

Et comme toujours, les assurances dommages continuent à produire l’essentiel des primes avec une part de marché de 94,8% (91,4% en 2011) durant les six premiers mois de l’année, le reste, soit 5,2% (contre 7,7% en 2011), ayant été généré par l’assurance de personnes.

Cette dernière a vu son chiffre d’affaires baisser de 36,3% à 2,5 milliards de DA contre 4 milliards de DA durant le 1er semestre 2011. Quant aux assurances dommages, elles ont réalisé un bilan de 46,75 milliards de DA, en hausse de 9,7% par rapport au premier semestre de 2011.

LG Algérie

La branche automobile, qui a généré 56% des rendements du secteur et 59% des assurances des dommages durant le premier semestre 2012, a progressé de 15,6% par rapport au 1er semestre 2011 avec un chiffre d’affaires de 27,6 milliards de DA.

Les garanties facultatives, représentant 82% du portefeuille de la branche, ont crû de 16% contre une croissance de 14% de la garantie de responsabilité civile.

La hausse de la production de l’automobile «serait liée à la sensible augmentation du parc automobile national», selon le CNA qui a fait remarquer que le marché automobile «a repris son regain d’activité dès 2010 en dépit de l’arrêt, en 2009, du crédit automobile et les taxes introduites en 2008 dans le but de le réguler».

Les importations de véhicules ont progressé de 49% en nombre et de 48,6% en valeur durant le 1er semestre 2012, selon les Douanes algériennes. Les recettes de l’IARD (incendie, accidents et risques divers), qui représentent 32,2% du rendement global du secteur durant les six premiers mois de l’année, ont, d’autre part, évolué de 1,3% à 15,9 milliards de DA.

La sous-branche «engineering», qui représente 1/4 de l’IARD, a évolué de 7,7%, atténuant la régression de 4% de l’assurance «incendie», précise-t-on. La «responsabilité civile» (10% de la branche) était en hausse de 3% tandis que les assurances CAT-NAT (contres les effets des catastrophes naturelles), qui totalisent seulement 6% des primes de l’IARD, ont reculé de 1%.

Les risques industriels, qui occupent 74% du portefeuille, sont quant à eux restés quasi inchangés avec une évolution de 0,04%.

La branche «risques agricoles» a, de son côté, réalisé plus d’un milliard de DA de recettes, en hausse de 44,5% par rapport au premier semestre de 2011, grâce notamment à la performance de «l’assurance animale» qui a augmenté de 51,7% (soit 32% de la branche), tirée par la hausse de 61,2% de l’assurance de certains dommages aux biens du secteur agricole, explique le CNA.

L’assurance végétale a cependant régressé de 1,7%. La branche «crédit-caution» a pour sa part marqué une légère évolution de 0,6% en dépit de la poursuite de la baisse du crédit à la consommation, interdit en 2009.

Au regard de ces chiffres, l’on constate que le secteur des assurances est encore à la traîne par rapport déjà aux pays voisins dont le marché s’élève à des milliards de dollars.

Ce retard dans le développement des assurances chez nous est dû tout d’abord à l’absence d’une culture d’assurances, puisque le principal produit vendu reste celui –obligatoire- d’assurance véhicule. Il s’explique également par la morosité économique qui règne dans notre pays.