Promis depuis des années par le ministère, le permis à points entrera en vigueur début mars, donc dans quelques jours. Avec cette nouvelle réglementation, on devrait donc voir le nombre d’accident sur nos routes baisser. En effet, désormais tout conducteur responsable d’une infraction au code de la route verra quelques points en moins sur son permis de conduire.
Le retrait progressif des points pourrait aboutir à la suspension et au retrait du permis. Par ailleurs, le nouveau permis concernera dans une première phase les nouveaux conducteurs qui recevront le document, auquel sera affecté un capital de vingt-quatre points. Un document de couleur bleu qui devra obligatoirement être présenté à chaque contrôle routier.
Ce nombre sera déduit en rapport avec la gravité des infractions au code de la route. Selon le ministère des Transports, le détenteur du permis à points peut récupérer la moitié de son capital de points, dans le cas où il se soumet à une formation avec un programme de sensibilisation aux causes et aux conséquences des accidents de la route.
A l’issue de cette formation, il aura une attestation de formation. Une solution pour réduire les accidents de la route, selon la DGSN L’objectif de toutes ces règlementations sur le permis de conduire c’est de modifier le comportement des automobilistes et réduire les accidents de la route. Officiellement, et d’après les statistiques de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), les accidents de la route ont fait 4 500 morts en 2013. Selon le commissaire de police à la DGSN, Chawki Bouaoun, l’entrée en vigueur du permis à points conformément aux standards internationaux permettra de «réduire les accidents de la route».
«L’entrée en vigueur du permis de conduire à points en mars 2014, conformément au nouveau modèle qui répond aux standards internationaux, est à même de réduire les accidents de la route après avoir porté ses fruits aux plans arabe et international», a assuré le commissaire lors d’une conférencesous le thème «Accidents de la route : causes et solutions». Visant à réduire les accidents de la route en 2014, la stratégie de la DGSN «repose sur un plan multidimensionnel, à savoir les campagnes de sensibilisation avec le concours des médias, de la société civile et les parents d’élèves et le développement du système juridique à travers la promulgation de mesures coercitives (contraventions forfaitaires et retrait de permis)», a précisé le représentant de la DGSN.
Pour sa part, le représentant du département Routes au Commandement de la Gendarmerie nationale, le capitaine Khelifa Djamel, a fait savoir qu’une «stabilité relative» a été enregistrée en 2013 en matière de nombre d’accidents de la circulation par rapport à 2012, soit un écart de 45 accidents en dépit de la hausse du parc automobile (7 millions de véhicules en 2013 contre 4 millions en 2003).
Pour réduire les accidents de la route l’intervenant a indiqué que le Commandement général de la Gendarmerie nationale avait redynamisé les plans nationaux pour venir à bout du «terrorisme routier» et instauré de nouvelles règles visant à faire changer le comportement du citoyen et à appliquer rigoureusement la loi. Pour le même responsable, le facteur humain reste la principale cause des accidents de la circulation avec 89% de cas dus à l’excès de vitesse.
Le capitaine Khelifa Djamel a appelé les automobilistes à faire preuve de vigilance et à respecter le code de la route, soulignant que la sécurité routière repose sur deux volets «la prévention et la répression». Les accidents de la route, qui font perdre à l’Algérie plus de 100 milliards DA par an, ont fait 4 540 morts et 69 582 blessés en 2013. Enfin, le vrai défi consiste plutôt à faire appliquer la loi telle qu’elle existe. Espérons qu’elle sera respectée par tous et qu’il n’y aura pas d’intervenants corrompus qui iront à son encontre.
M. B.
