Il doit assister à une conférence sur les ressources naturelles : Strauss-Kahn aujourd’hui à Alger

Il doit assister à une conférence sur les ressources naturelles : Strauss-Kahn aujourd’hui à Alger

Le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M. Dominique Strauss-Kahn, effectuera une visite à Alger aujourd’hui et demain.

Au cours de sa visite, M. Strauss-Kahn rencontrera des membres du gouvernement, ainsi que des responsables des autorités financières avec qui, il abordera les questions liées au développement économique de l’Algérie.

Le Directeur général du FMI devra prendre part à une conférence, «les ressources naturelles, finance et développement : faire face aux anciens et nouveaux défis », organisée conjointement par le Fonds et la Banque d’Algérie. Dans le dernier rapport sur la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le FMI prévoit une évolution favorable de la majorité des indicateurs économiques de l’Algérie pour 2010 et 2011 à l’exception du solde budgétaire qui demeurera négatif.

Le PIB nominal du pays devra augmenter à 159 milliards de dollars en 2010 (contre 139,8 milliards de dollars en 2009), pour s’accroître encore à 171,6 milliards de dollars en 2011. Sur les 12 pays exportateurs de pétrole de la région, l’Algérie vient en quatrième position en termes de PIB nominal, devancée par l’Arabie saoudite (434,4 milliards de dollars), l’Iran (337,9 milliards de dollars) et les Emirats arabes unis (239,6 milliards de dollars).

Quant au taux de croissance du pays, il devrait s’établir à 3,8% en 2010 et à 4% en 2011, contre 2,4% en 2009. Concernant la dette extérieure brute, les statistiques du FMI montrent que l’Algérie est de loin, la moins endettée de la région avec une dette extérieure représentant seulement 2,9 pc du PIB en 2010, avant de décroître encore à 2,2% du PIB en 2011, contre 34,1% sur la période 2000-2005. Par ailleurs, le FMI indique que l’inflation de l’Algérie suit une tendance baissière pour s’établir à 5,5% en 2010 et à 5,2% en 2011, contre 5,7% en 2009.

Le solde des transactions extérieures courantes du pays demeurera positif puisqu’il devra se chiffrer à +3,4% du PIB en 2010 pour un montant de 5,4 milliards de dollars, et à +3,6% en 2011 pour 6,2 milliards de dollars (contre +0,3% en 2009 avec 0,4 milliard de dollars). Le FMI table sur des exportations algériennes de 61,8 milliards de dollars sur l’année 2010 et des importations de 54 milliards de dollars, soit un excèdent commercial de 7,8 milliards de dollars pour l’exercice en cours.

Pour 2011, l’Institution de Bretton Woods prévoit pour l’Algérie des exportations encore en hausse avec 67,1 milliards de dollars et des importations de 57,6 milliards de dollars, donnant un excèdent commercial de 9,5 milliards de dollars. Coté gris, le FMI note que le solde budgétaire du pays devrait être négatif avec -9,9% du PIB en 2010 avant de diminuer légèrement à -8,4% en 2011 (contre -6,7% en 2009).

Le patron du FMI, abordera certainement avec les responsables politiques algériens, on dit qu’il sera reçu par le président de la République, la réunion du G20 prévu ce mois-ci à Séoul, en Corée du Sud et donc la gouvernance du FMI. Il sera, certainement question de l’intégration maghrébine. Lors de sa dernière tournée effectuée en 2008, le DG du FMI, avait à plusieurs reprises, exhorté les pays du Maghreb à «avancer dans l’intégration économique. Les pays de l’Union du Maghreb Arabe ont tout à y gagner.

Chaque année, la non-intégration économique coûte 2 points de croissance à la zone, selon le FMI. Paradoxalement, ils effectuent 80 % de leurs échanges avec l’Union européenne, alors que le commerce intermaghrébin se limite à 3 % et que l’investissement régional reste marginal. La marge de progression est donc colossale.

Il leur suffirait de s’entendre… pour valoriser ensemble leur immense marché, fort de 100 millions de consommateurs potentiels, d’un PIB de 224 milliards de dollars (équivalent à celui de l’Afrique du Sud) et de ressources naturelles et énergétiques abondantes.