La paire Slimani-Soudani est-elle en possession de tous ses moyens pour réussir la CAN ? Devenu indispensable dans l’échiquier de Vahid, le duo Slimani-Soudani qui a redonné cette efficacité perdue, devient, comble de malheur, le principal casse-tête du Franco- Bosniaque.
Le goléador bélouizdadi, Islam Slimani, éloigné des terrains suite à une intervention au ménisque, a effectué un retour timide en sélection. Ses prestations face à l‘Afrique du Sud et aux Platinum Stars, où il est resté muet, témoignent de son niveau actuel. Même scénario pour son coéquipier en attaque, Hilal Soudani dont le retour à la compétition est intervenu plus de deux mois après sa blessure au genou contractée au sein de son club, le Vittoria Guimarães. Vahid Halilhodzic avait clairement formulé ses craintes par rapport à cette situation. Auteurs à eux seuls de douze réalisations depuis qu’ils ont rejoint l’EN, Slimani et Soudani inquiètent le sélectionneur. «Je suis inquiet par la blessure de Slimani», déclarait Vahid Halilhodzic à la fin de la rencontre amicale face à la Bosnie- Herzégovine. Ce jour-là, le staff technique avait fait appel à une pléiade d’attaquants pour venir combler le vide laissé par Slimani et Soudani (Djallit, Boulemdaïs et Gasmi). Personne parmi ces buteurs n’avait donné satisfaction , incapables qu’ils étaient, d’inscrire le moindre but. Les craintes de Vahid vont s’aggravant. Le Bosnien avait, entretemps, décidé de mettre au frigo, l’attaquant de l’Olympiakos Le Pirée (Grèce), Rafik Djebbour. La décision serait motivée par le fait que Djebbour est moins prolifique en sélection contrairement à Slimani et Soudani, auteurs d’une bonne récolte en si peu de sélections. Dès lors, il était difficile de trouver une solution de rechange à la pointe de l’attaque des Verts. Vahid Halilhodzic dut miser, à nouveau, sur Islam Slimani qui avait bénéficié d’une préparation spécifique à Sidi Moussa, mais aussi sur Soudani qui retrouvera, à ne point en douter, son statut de joker.
Ils sont dans le viseur des recruteurs
L’avant-centre de l’EN, Islam Slimani fait partie des probables révélations de cette CAN. Certains sites spécialisés avancent qu’il est l’un des joueurs africains les plus surveillés du moment au vu de ses dernières performances sous le maillot des Verts. Aussi, il aurait tapé dans l’œil des dirigeants de Nantes, Troyes et Sochaux depuis quelques mois. Ses prestations en sélection ont impressionné les recruteurs venus l’observer. En crise financière, son club le CR Belouizdad souhaiterait bien conclure une vente intéressante pour renflouer ses caisses. Le joueur lui même l’avait signifié à la presse. «Après la CAN, je passerai en professionnel», disait-il à chacune de ses interventions publiques. Les sollicitations dont fait l’objet Slimani en particulier, sont une arme à double tranchant. C’est, il est vrai, une motivation mais aussi une pression supplémentaire sur les épaules de l’attaquant algérien. Soudani dont le club employeur est au bord du gouffre financièrement, n’est pas certain de poursuivre l’aventure au Vittoria Guimarães. D’ailleurs, le club portugais n’a toujours pas réglé à l’ASO Chlef le transfert de Hilal Soudani. Crise oblige, Guimarães pourrait parfaitement céder l’enfant de Chlef au profit de nombreuses formations, principalement dans la L1 française, désirant renforcer leur ligne d’attaque. A travers ses déclarations à la presse, Soudani semble motivé par l’idée de réussir une bonne CAN. «Sur le plan collectif, je souhaite faire une bonne CAN avec l’équipe nationale et essayer d’avoir le meilleur résultat. Sur le plan personnel, je veux être l’un des meilleurs joueurs de ce tournoi et pourquoi pas meilleur buteur», avouait-il avant sa venue en Afrique du Sud.
Amine Andaloussi