Il dénonce le silence de Saâdani sur le tweet de Valls et les dérives que vit le FLN

Il dénonce le silence de Saâdani sur le tweet de Valls et les dérives que vit le FLN

La presse s’est fait l’écho durant plusieurs jours sur l’absence de Saâdani et son manque de réaction sur le tweet de Valls. D’ordinaire, il est la star incontestée des écrans . Mais aucune apparition publique ni médiatique, depuis le début du mois d’avril, n’a été enregistré.

Cela fait un mois et demi que Saâdani n’a pas fait d’apparition publique. Le leader du FLN ne s’est même pas manifesté lors de l’affaire du tweet de Manuel Valls, alors que nombre d’observateurs attendaient son retour sur la scène politique à cette occasion.

Après deux séjours d’abord en Chine, où il a conduit une délégation de son parti à l’invitation du parti communiste, puis en France, Saâdani refait surface. L’absence inexpliquée du patron du FLN pendant plus d’un mois a alimenté les conjectures les plus fantaisistes.

Le SG du FLN, Amar Saâdani, présidera mercredi prochain une réunion du bureau politique du parti, au moment où une partie des militants du parti, indignée par son silence autour du tweet de Manuel Valls tente de le fragiliser.

Amar Saâdani, qui a convié aujourd’hui la presse nationale à l’occasion de la Journée internationale de la presse, à l’hôtel Moncada, devra sortir de son silence qu’il s’est volontairement imposé durant plus d’un mois. Un silence qui n’est pas passé inaperçu du côté de certains de ses détracteurs.

Ce n’est pas la première fois que Amar Saâdani disparaît de la circulation pendant plusieurs semaines, mais son absence, cette fois-ci, au moment où une campagne vigoureuse est menée contre le chef de l’Etat a été d’autant plus remarquée qu’il avait été omniprésent dans les médias officiels depuis son arrivée aux commandes du FLN.

Les hypothèses avaient fleuri, certains évoquant divers problèmes de santé dont souffrirait Saâdani. D’autres parlaient même d’une mise à l’écart. Les rumeurs s’étaient amplifiées suite à l’absence de réaction du SG.

Ces dernières emmenées par l’ex-membre du bureau politique Laayachi Daâdoua – celui-ci avance que son initiative est soutenue par des milliers de militants et des centaines de membres du comité central – s’en sont remis au président Bouteflika pour dénoncer les « dérives que vit le parti du FLN » mais aussi le silence de Saâdani devant « l’atteinte à l’image du président de le République » par les hautes autorités françaises.

Ils mettent en évidence l’absence de réaction du FLN face aux grands défis économiques et aux menaces sécuritaires au pays.

Dâadoua estime que Saâdani est « complice » dans cette offensive et lui dénie sa qualité de « proche » du président Bouteflika.

« Nous sommes plus proches du Président que Saâdani », dit-il. Selon lui, la décision du départ de Saâdani du FLN incombe au président Bouteflika qui a le choix entre « la tenue d’un congrès extraordinaire qui intégrerait les militants qui n’ont pas participé au dernier congrès préfabriqué », et « la création d’une commission nationale du redressement des affaires du parti, capable de le remettre sur la bonne voie » avance-t-il.