Confiant quant à la victoire «certaine» de son parti, comme lors des législatives, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a tenu hier à répondre «à tous les partis» qui critiquent sa formation politique, tout en affirmant que les locales du 29 novembre seront transparentes.
«Le Front de libération nationale (FLN) n’est pas une épicerie politique qui ouvre et ferme ses portes comme décrit par certains mais un parti qui a un programme et un projet politique national qui tire son essence de la déclaration de novembre», a tonné hier Belkhadem lors d’un meeting populaire animé à Staouéli (Alger), répondant ainsi aux voix qui s’élèvent contre le FLN considéré par beaucoup comme le parti de l’administration.
«Il y a ceux qui ciblent le FLN par des déclarations et autres mensonges qui n’ont rien à voir avec la politique prônée par le parti depuis 1962», a-t-il ajouté, indiquant que les cadres et militants du parti «n’accordent pas de crédit ni de l’importance à cela dans la mesure où ils sont animés de la seule conviction que le FLN est le seul parti porteur d’espoir pour l’Algérie». Belkhadem ne s’arrête pas là. Il tirera à boulets rouges sur ceux qui évoquent une fraude massive lors du scrutin du 29 novembre et l’implication de l’administration pour favoriser certaines formations (FLN notamment).
«Je ne comprends pas qu’ils évoquent la fraude électorale alors que ces partis sont sur le terrain depuis une semaine à inciter les citoyens à se rendre aux urnes le jour du scrutin», a-t-il dit avant de fustiger ces partis qui «veulent justifier leur échec par de faux prétextes». S’adressant aux candidats du parti, Belkhadem insistera sur la nécessité d’honorer, une fois élus, leurs engagements et les promesses faites aux citoyens. «Le FLN n’est pas de ceux qui usent des discours aux promesses impossibles à réaliser sur le terrain», a-t-il dit à ce propos, car selon lui, le citoyen ne va pas accorder sa voix à celui qui «joue avec ses sentiments». Au sujet des résultats du scrutin, Belkhadem a affiché son optimisme :
«Nous allons enregistrer les mêmes résultats ou même mieux que lors des législatives du 10 mai», a-t-il dit, décrétant ainsi une victoire «certaine» du FLN. S’exprimant enfin sur la crise malienne, l’ancien représentant personnel du président de la République dit soutenir la position algérienne consistant à refuser toute ingérence étrangère dans les affaires de ce pays voisin. «L’Algérie n’accepte et n’acceptera jamais une quelconque ingérence étrangère dans les affaires des pays dans la mesure où notre pays est passé par la période de colonisation et connaît mieux la dangerosité d’une quelconque ingérence dans les affaires d’un pays.»
Par Saïd Mekla
