Il couvre plusieurs axes dont la construction d’une centrale d’ici 2025, Alger signe avec Moscou un accord dans le nucléaire

Il couvre plusieurs axes dont la construction d’une centrale d’ici 2025, Alger signe avec Moscou un accord dans le nucléaire

nucleaire_851634_679x417.jpgL’Algérie ne cache pas son ambition de diversifier ses ressources énergétiques. Après l’hydraulique, l’éolien, le solaire et les hydrocarbures non conventionnels, elle envisage de se lancer dans l’énergie nucléaire dont un accord cadre couvrant plusieurs axes vient d’être signé avec la Russie.

Cet accord, paraphé aujourd’hui à Alger, par le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, et le PDG de la Corporation d’Etat russe de l’énergie atomique (Rosatom) Sergueï Kirienko, a pour objet de définir les axes et les conditions de coopération entre l’Algérie et la Russie dans le domaine du développement et de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

Il s’agit d’un accord cadre couvrant plusieurs axes notamment les volets de la formation de ressources humaines dans les domaines scientifiques et techniques, la recherche fondamentale et appliquée, la recherche et développement dans le domaine de l’ingénierie nucléaire et des technologies ainsi que l’utilisation des réacteurs nucléaires à des fins de production de l’électricité et de dessalement de l’eau de mer.

Il était également question, à la faveur de cet accord, d’aboutir à une coopération dans la sûreté nucléaire et radiologique, la gestion et le traitement des déchets radioactifs et l’application des technologies nucléaires dans les domaines de l’agriculture, de la biologie, des ressources en eau et de la médecine incluant la production des radio-isotopes.

L’accord prévoit en outre la création d’un centre d’études et de recherches développement et une centrale nucléaire civile à l’horizon 2025 en Algérie. « Il s’agit d’un accord cadre couvrant plusieurs axes comme la production d’électricité issue de l’énergie nucléaire ainsi que l’utilisation de cette énergie à des fins pacifiques, notamment la médecine, l’agriculture et les ressources en eau », a déclaré à l’APS M. Yousfi en marge de la cérémonie.

De son côté, M. Kirienko a affirmé que la Russie « attache une grande importance à cet accord stratégique avec l’Algérie ». « La Russie, qui salue et soutient la décision de l’Algérie de construire une centrale nucléaire civile à l’horizon 2025, affiche sa pleine disponibilité à partager son expérience avec l’Algérie et contribuer au développement de ce créneau », a souligné le responsable russe, précisant que l’accord algéro-russe inclut la construction de la future centrale nucléaire.

Ce cap sur l’énergie nucléaire s’explique, faut-il le rappeler, par la volonté des pouvoirs publics de substituer de manière graduelle aux autres sources de production d’électricité dont la demande locale ne cesse d’augmenter, d’autant plus l’Algérie dispose quelque 29.000 tonnes de réserves prouvées en uranium, de quoi faire fonctionner deux centrales nucléaires d’une capacité de 1.000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans.

Un autre accord de coopération dans le domaine du nucléaire pacifique est en cours de négociation avec plusieurs autres pays dont la Corée du Sud.

H.M