Il continue de sillonner la planète en laissant un secteur en pleine déliquescence, Cherche Ghoul désespérément !

Il continue de sillonner la planète en laissant un secteur en pleine déliquescence, Cherche Ghoul désespérément !

Le ministre des Transports, en campagne électorale, ignore superbement le secteur dont il a la charge. Si bien que nous en sommes déjà à deux grèves, dont l’une a atteint une phase de pourrissement qui fait désormais craindre le pire. Amar Ghoul, parti en campagne électorale en compagnie d’Amara Benyounes, sans laisser d’intérim derrière lui, est-il encore ministre de la République ?

La question se pose en effet avec toute l’acuité voulue au regard de la gravité de la situation qui prévaut dans le secteur des transports sans que celui-ci n’ait pris la peine d’interrompre sa campagne, ne serait-ce que l’espace de quelques heures en vue de se fendre d’une déclaration publique, ou bien de recevoir les parties en conflit, histoire de calmer les esprits afin que le scrutin présidentiel en cours se déroule dans de bonnes conditions. Preuve en est que toutes nos tentatives, hier, pour joindre ce ministre, ou à tout le moins ses services, sont demeurées vaines. À se demander donc s’il y a encore un pilote dans l’avion ou si ce ministre se soucie peu ou proue de ce qui se passe dans son secteur.

La semaine passée a été caractérisée par deux grèves. La première, celle du métro d’Alger, a allègrement entamé sa seconde semaine dans une anarchie totale. Celle-ci continue d’aller en s’aggravant, à telle enseigne que les observateurs craignent que l’irréparable ne se produise un jour. La «gratuité» de ce moyen de transport, à cause de la grève observée par les guichetiers et les contrôleurs, provoque systématiquement le rush des grands jours, le tout devant un service d’ordre et de sécurité qui ne travaille que de manière nonchalante.

Un accident peut donc se produire à tout moment estiment les observateurs. Et même si l’irréparable ne se produit pas, et si ce débrayage venait à prendre fin, (car les prémices d’un dénouement heureux étaient en train de se faire jour hier à l’heure où nous mettions sous presse), force nous serait de dire que Ghoul aura à rendre compte de son absence totale durant toute la durée de ce conflit.

Cette absence est d’autant plus grave et condamnable qu’elle a également été remarquée durant la même semaine écoulée lorsque les cheminots, eux aussi, avaient brusquement débrayé pendant plusieurs jours, avant qu’une solution ne soit trouvée entre eux et leur direction, sans que le ministère n’ait pris la peine de s’en mêler de quelque manière que ce soit. Une pareille «démission» n’honore franchement pas le président du TAJ.

Celui-ci ne rend pas non plus service au présidentcandidat en continuant de faire campagne en sa faveur au lieu de tenter de désamorcer toutes ces bombes à retardement sociales au moment où l’Algérie a le plus besoin de paix et de stabilité. Il est à se demander également pourquoi le Premier ministre par intérim, Youcef Yousfi, ne rappelle pas à l’ordre ce ministre afin qu’il reprenne ses fonctions et assume ses responsabilités à défaut d’avoir le «courage» de démissionner pour se consacrer pleinement à la «politique»…

Ali Oussi