Pour le SG d’El Islah, ceux qui défendent la théorie de la manipulation extérieure, par rapport à la contestation sociale qui secoue depuis quelque temps le Sud algérien, ne sont autres que les relais du pouvoir en place.
Sans la citer nommément, mais en réponse à une question où le nom de Louisa Hanoune et la position de son parti ont été abordés, Djahid Younsi n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour descendre en flammes la première dame du PT : «D’un côté, le gouvernement algérien certifie que les revendications des chômeurs du Sud sont légitimes et d’un autre côté, il actionne ses relais pour dénoncer la main de l’étranger. Il ne faut pas qu’il y ait un double langage, car ceux qui défendent cette théorie font dans l’agitation et le vacarme politique. Ces partis ne font pas dans l’opposition mais plutôt dans la contestation politique.» Tout en estimant, que le Parti des travailleurs fait dans la pseudo-opposition, Djahid Younsi affirme que son parti soutient pleinement les revendications sociales des chômeurs du Sud, même s’il dénonce le recours des manifestants à la violence, en référence aux émeutiers du logement de Ouargla. «Nul ne peut tolérer la violence, mais si les manifestations au sud du pays ont pris ce caractère, c’est qu’il y a vraiment malaise et que les problèmes se sont accumulés à défaut de solutions qui ne sont pas venues à temps pour répondre aux préoccupations des citoyens. Nous avons peur que les problèmes ne s’accumulent encore et que la contestation sociale ne s’élargisse à travers le pays, car Ouargla n’est avant et après tout qu’un prototype du malaise qui règne dans le pays», a-t-il clamé. Par ailleurs, et s’agissant de la probable candidature de Abdelaziz Bouteflika pour une quatrième fois consécutive à la présidence de la République, le SG d’El Islah a réaffirmé l’opposition de son parti appelant à l’alternance au pouvoir.
M. M.