Il conditionne son retrait à la confirmation de la candidature de Bouteflika: Makri en embuscade

Il conditionne son retrait à la confirmation de la candidature de Bouteflika: Makri en embuscade
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Le conseil a voté la décision de se retirer de la course pour la présidentielle à 145 voix pour et 97 voix contre.

Suite aux immenses marches contre le cinquième mandat pour Bouteflika, des candidats potentiels renoncent à leur candidature. Le président du MSP, Abderrezak Makri, qui a pris rendez-vous pour déposer son dossier ce 3 mars au Conseil constitutionnel, a, enfin de compte, annoncé, dans un communiqué, la perspective de renoncer à sa candidature à la présidentielle du 18 avril 2019, dans le cas où le président-sortant dépose son dossier de candidature pour briguer un cinquième mandat. La décision de son retrait de la course à l’investiture suprême a été tranché par son conseil consultatif du parti, qui a tenu sa session extraordinaire avant-hier.

Cela voudrait dire que Makri sera à l’affût de la candidature de Bouteflika jusqu’à l’expiration du délai légal à minuit. Par conséquent il se tiendra prêt pour déposer son dossier de candidature au Conseil constitutionnel avant minuit, délai de rigueur. Ce retrait, qui décrédibilise davantage l’élection présidentielle, est conditionné par la décision du président sortant de confirmer sa candidature en vue de rempiler pour un cinquième mandat. Après un débat houleux, le conseil a voté la décision, tard dans la soirée du samedi, de se retirer de la course pour la présidentielle, à 145 voix pour et 97 voix contre.

LG Algérie

Le MSP a salué les manifestations populaires organisées à travers le territoire national contre le cinquième mandat. Il appelle «le pouvoir politique à répondre aux revendications du peuple, tout en mettant en garde contre la persistance du pouvoir à imposer cette perspective, qui constitue un saut dans l’inconnu», conclut le communiqué. Abderezzak Makri, dont la participation à l’élection présidentielle a été entérinée par le majliss echoura en fin janvier dernier, a affirmé avoir rencontré à plusieurs reprises, entre novembre et décembre 2018 dans une institution d’État, le conseiller et frère cadet du président de la République, Saïd Bouteflika.

Lors de ses rencontres, le chef de l’ex-Hamas a proposé le report consensuel (pouvoir-opposition) de l’élection présidentielle pendant une année qui sera consacrée à la refonte du système. L’échec à la fois de sa proposition liée au report de cette échéance et son initiative de recherche d’un candidat unique de l’opposition l’aurait amené à opter pour la participation à cette course électorale. Abderezzak Makri est l’un des rares candidats à avoir rendu public le contenu de son programme électoral, intitulé: «Le rêve algérien.»

Il convient de préciser que jusqu’à la matinée d’hier, le nom de Abdelaziz Bouteflika ne figurait pas sur la liste des rendez-vous convenus auprès du secrétariat général du Conseil constitutionnel. Mais d’autres sources affirmaient que le ministre des Transport, Zalène, déposera, bel et bien, le dossier du président-sortant vers 17 h. «Le peuple a clairement exprimé son refus catégorique et définitif du 5e mandat.