Il concernerait quelques portefeuilles seulement: Prochain remaniement du gouvernement

Il concernerait quelques portefeuilles seulement: Prochain remaniement du gouvernement

Abdelaziz Bouteflika procédera, prochainement, à un remaniement partiel de l’actuel gouvernement de Ahmed Ouyahia. C’est ce que nous révèle une source proche de la présidence. Ce remaniement «concernerait quatre à cinq départements ministériels et ne devrait pas aboutir à un grand bouleversement dans l’actuel cabinet du Premier ministre», nous confie-t-on encore de même source.

Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – L’on prévoit, par ailleurs, à ce que ce remaniement intervienne avec le renouvellement complet de la composante du Conseil de la Nation, c’est-à-dire la désignation des nouveaux sénateurs qui seront nommés au titre du tiers présidentiel, officiellement au nombre de vingt-quatre, qui rejoindront les quarante-huit autres sénateurs élus, pour un mandat de six ans, au niveau de la Chambre haute du Parlement. Si, s’agissant des départements ministériels concernés par les changements en question, aucune précision ne nous a été confirmée, il demeure toutefois une certitude que, en revanche, l’actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia, restera aux affaires. Il sera même renforcé dans ses fonctions et ce, en raison du gigantesque travail qui attend le Premier ministre en cette année 2019 particulièrement délicate qui vient de commencer.

Déjà sur la brèche depuis des mois, pour affronter une situation assez difficile, en interne, au plan économique et financier, et, en externe, pour assumer un rôle diplomatique de plus en plus important, en raison de l’état de santé de Bouteflika, Ouyahia est également chargé de piloter le lourd dossier politique. D’abord au plan partisan, l’actuel Premier ministre dirige, depuis sa création le 7 novembre 2018, la nouvelle «coalition présidentielle», composée de son propre parti, le Rassemblement national démocratique (RND), le Front de libération nationale (FLN), le Mouvement populaire algérien (MPA) et le Tajamou Amel el-Djazaïr( TAJ ).

C’est sur cette coalition partisane que le pouvoir s’appuie en effet, pour concrétiser son projet prioritaire pour l’année 2019, à savoir la reconduction d’Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays. Créée «en fanfare» au palais du Gouvernement, à l’issue d’une rencontre au sommet entre les quatre chefs de partis en question, sous la présidence de Ahmed Ouyahia, sanctionnée par un communiqué public, cette coalition changera brusquement de «méthode de travail» et même le lieu de ses rencontres.

Le 19 décembre dernier, c’était en effet la très symbolique mais, surtout, la très hermétique résidence d’Etat de Zeralda, qui abritait une rencontre frappée du sceau de la confidentialité, entre les chefs des quatre partis en question, deux ministres de souveraineté (Intérieur et Justice), un conseiller de premier rang de Abdelaziz Bouteflika, en l’occurrence Tayeb Belaïz et, bien sûr, un très haut responsable à la présidence. «Ce n’était que la première rencontre du genre. D’autres suivront et s’élargiront à d’autres hauts responsables, progressivement», nous confie-t-on de source sûre. Ceci, au plan « partisan».

Au plan « opérationnel», le Premier ministre chapeaute, en parallèle et ce, depuis plus de deux mois, une autre opération. Une commission spéciale, installée au niveau du cabinet du Premier ministre, se penche, en effet, sur un travail bien précis : l’élaboration d’un projet de révision partiel de la Constitution où l’on introduira, notamment, un poste de vice-président «dont il s’agit de bien définir le statut ainsi que les prérogatives», nous révèle-t-on de même source. Il faut bien le dire, la nouvelle feuille de route que le pouvoir a dû revoir vers la fin de l’année 2018 nécessite une préparation extrêmement minutieuse ! Y compris en termes de communication, à travers le canal classique en la matière que sont les discours et les déclarations des chefs de partis du pouvoir.

N’est-il pas significatif, du reste, qu’à trois mois seulement de l’élection présidentielle prévue «officiellement» pour courant avril prochain, plus personne n’en parle, ou alors que timidement ?

K. A.