Il avait fui les raids aériens à tombouctou, un responsable d’Ançar Eddine enlevé à 4 km des frontières algériennes

Il avait fui les raids aériens à tombouctou, un responsable d’Ançar Eddine enlevé à 4 km des frontières algériennes

Mohamed Moussa, officier exégète du mouvement Ançar Eddine, a été enlevé avant-hier dans la ville malienne El Khalil, à 4 kilomètres du tracé frontalier avec l’Algérie, et 14 kilomètres de la ville algérienne Bordj Badji Mokhtar, annonce une source locale.

Ce membre du mouvement dirigé par Iyad Ag Ghaly était venu de Tombouctou, fuyant les raids menés par l’armée française, avant d’arriver à El Khalil où, selon cette source, il a été enlevé par des hommes non identifiés.



En poste à Tombouctou, pour un mandat de trois mois, délivré par Ançar Eddine, Mohamed Moussa était chargé de faire appliquer la charia (loi musulmane). Il a réussi à imposer le voile aux femmes, interdire les paraboles sur les toits des maisons et aux hommes de se raser la barbe. Il a également créé une prison pour femmes, toujours à Tombouctou, ville du nord du Mali. Au moment de son enlèvement, son mandat de trois mois, délivré par Ançar Eddine, avait expiré.

El Khalil avait été, avant le début de l’intervention militaire française au Mali, investie par katibate El Moulatamine (brigade des enturbannés) dirigée par Mokhtar Belmokhtar, rappelle-t-on. Les éléments de cette katiba avaient, rappelle-t-on, encore, dépossédé de leurs véhicules les quelques familles ayant rejoint leurs domiciles à El Khalil. Ce qui a privé les habitants de l’approvisionnement en produits alimentaires et autres puisque se ravitaillant, généralement, à Tombouctou et autres agglomérations éloignées dans le désert.

Nombre de ces habitants s’étaient dirigés vers Bordj Badji Mokhtar, de l’autre côté des frontières, à pied, parce qu’elle constitue la ville la plus proche d’El Khalil. Aller jusqu’à Tombouctou, à pied, était beaucoup plus difficile, la distance et à travers le désert.

Des dizaines de véhicules dotés de mitrailleuses lourdes, appartenant à cette katiba, s’étaient installées près des frontières algériennes. On ignore si les éléments de cette katiba ont abandonné les lieux avec les bombardements aériens menés par des avions de chasse Rafale et des hélicoptères militaires français, comme n’est pas connue l’identité des ravisseurs de Mohamed Moussa.

Mounir Abi