Il aura battu deux records : un coût de 4,7 Mds de DA et un retard de 24 ans

Il aura battu deux records : un coût de 4,7 Mds de DA et un retard de 24 ans

Le projet de la ligne ferroviaire Oran-Arzew mis en service dans deux mois : Il aura battu deux records

Le projet record – en termes de retard – de la ligne ferroviaire Oran-Arzew verra-t-il enfin le bout du tunnel ? A en croire une source de la Société nationale du transport ferroviaire, ce chantier vieux de 26 ans et qui a failli un temps complètement sortir des rails, sera mené à bout dans deux mois.



Actuellement en phase d’essais techniques, ce chemin de fer verra le lancement effectif de la première rame au plus tard avant la fin du mois de mars, selon des responsables de la SNTF.

Plus précisément, le train inaugural prendra le départ de la gare ferroviaire de Plateau, à Oran-ville, et aura pour terminus la localité d’El-Mohguen, soit un parcours de 34 km, puisque la deuxième tranche reliant El-Mohgoun à Arzew, verra le lancement des travaux ultérieurement.

Ce projet, qui a englouti une bagatelle de 4,7 milliards de dinars, a connu de nombreuses contraintes d’ordre technique et juridique, notamment les procédures d’expropriation à l’origine du retard accusé dans l’aboutissement de ce projet.

Ce train de banlieue démarrera avec 4 wagons et assurera le transport de 600 à 800 voyageurs/jour. Deux dessertes sont prévues pour le début. Le train assurant cette liaison marquera des arrêts au niveau des gares projetées dans les localités de Sidi Marouf, Hassi Ameur, Hassi Ben Okba, Gdyel, Hassi Mefsoukh et El-Mohgoun.

La ligne devait traverser la zone industrielle d’Arzew, une option catégoriquement rejetée par la SONATRACH qui a proposé son concours afin que les travaux soient transférés en dehors de cette zone et avec un terminus à El-Mohgoun.

Ce projet est sans doute l’un des exemples qui illustrent parfaitement les insuffisances imputées à la gestion des grands projets dans notre pays. Cela fait plus de 25 ans que le projet de réalisation de cette ligne ferroviaire, s’étendant sur 37 kilomètres, a été officiellement inscrit.

Ajourné durant plusieurs années, pour manque de moyens financiers, ce projet s’est vu arracher le financement nécessaire à sa réalisation dans le cadre du plan de soutien à la relance économique.

Après un grand tâtonnement dans la cadence de la réalisation de ce projet, la locomotive du train Arzew-Oran, a enfin sifflé en l’honneur des officiels, en 2008, à l’occasion de l’inauguration officielle de cette ligne par le président de la République.

En revanche et au malheur de ces usagers de cette ligne, le sifflet de ce train ne sera plus entendu et du coup, les citoyens des communes d’Oran-Est ne cessent de s’interroger sur ce qui retarde la mise en service de cette ligne ferroviaire tant attendue.

Zaki Raouf