C’est dans le giron de l’accueillante Djelfa, une wilaya des Hauts-Plateaux de la profonde Algérie, qu’il a trouvé l’appui et les encouragements pour poursuivre sa scolarité.
L’Algérie étrenne les réfugiés syriens et leur offre son sol comme deuxième patrie. Nombreux sont les jeunes Syriens à avoir fui la terrible guerre qui ravage leur pays depuis six ans déjà. Ils sont parvenus à transcender les affres de l’exil et réussir, notamment dans les institutions scolaires algériennes.
C’est le cas du jeune collégien Mohamed Taleb, né le 1er janvier 2001 à Idleb, en Syrie. C’est dans le giron de l’accueillante Djelfa, une wilaya des Hauts-Plateaux de la profonde Algérie, qu’il a trouvé l’appui et les encouragements pour poursuivre sa scolarité et arracher la plus haute moyenne au Brevet d’enseignement moyen BEM. En effet, celle-ci qui est de 19, 33 a été affichée en grand au CEM Mohamed Cherif Ben Akacha, à Aïn Ouassara.
Ce remarquable score témoigne du courage et de l’ambition des ressortissants syriens et de leur volonté de s’adapter avec succès. C’est soutenu par ses enseignants et ses voisins que cet élève a pu arriver à ce brillant résultat. C’est en compagnie de sa famille que Mohamed est arrivé en 2012 en Algérie. Il avait alors bouclé sa quatrième année primaire en Syrie. Il devait ensuite poursuivre ce qui lui restait de parcours scolaire à l’école Mohamed Essedik Benyahia à Aïn Ouassara, où il avait obtenu 9, 46 de moyenne au Certificat d’études primaires.

Le jeune Mohamed est reconnaissant à ses enseignants, à leur tête M.Djouabi, qui l’ont beaucoup aidé et conseillé. Il évoque en outre l’atmosphère fraternelle qui a émaillé ses années de collège. De même qu’il rend hommage à sa ville adoptive à l’issue de cette réussite. Mohamed rêve de devenir médecin ou ingénieur et qu’un jour la paix règne enfin sur son pays natal, la Syrie.
Mahmoud, père de ce brillant garçon, est ingénieur agronome de profession. Il ne tarit pas d’éloges envers l’Algérie qui a offert l’hospitalité à sa famille au plus fort du conflit syrien. «J’ai choisi la destination Algérie en 2011 suite à la dégradation des conditions sécuritaires et économiques en Syrie. J’ai alors choisi la ville de Aïn Ouassara en raison de la présence de nombreux compatriotes syriens dans cette cité, où ils sont réputés pour leur savoir-faire dans les puits et forages», rappelle notre interlocuteur qui évoque son activité de conseiller agricole dans la région et qui lui aura permis, au bout d’une année d’exercice dans la localité de Serssou, d’accéder à la location d’un logement à Aïn Ouassara où il a réuni toute sa famille.
Cet heureux père de famille rappelle que tous ses enfants, filles et garçons, ont grandement réussi dans leur scolarité. Il se dit de ce fait satisfait et du fait des conditions de vie idéales qui l’encouragent à aller de l’avant. Il signale par ailleurs que son tout petit fils Ahmed détient une moyenne de 9, 40 au certificat d’études primaires, occupant ainsi la première place de son établissement et la seconde à l’échelle de la daïra.