Le président du parti «El Adala» ou «Front pour la justice et le développement» (FJD), Abdallah Djaballah, se donne victorieux aux prochaines élections législatives prévues pour le 10 mai.
Le président du «FJD» prévoit de remporter le maximum de sièges et pourquoi pas, monter sur le podium, puisqu’il ambitionne de prendre le pouvoir. C’est un Djaballah confiant et certain que son parti remportera les prochaines joutes électorales qui s’est adressé à la presse. S’exprimant hier lors d’une conférence de presse animée dans son siège à Bouchaoui, l’ex-candidat malheureux aux présidentielles de 2004 dit que le parti qu’il dirige est en «position de force» pour entamer le prochain scrutin. L’ambition est telle que Abdallah Djaballah sur sa lancée est pris par le vertige de la victoire électorale et ne veut plus se contenter d’une part du gâteau, mais prendre le gâteau entier. Djaballah n’a d’ailleurs pas le moindre doute de rafler la majorité des sièges à la prochaine Assemblée nationale. «C’est une évidence !», dit-il. Le conférencier se veut comme argument l’expérience politique qu’il capitalise et le contexte régional caractérisé par les soulèvements populaires et la montée en puissance des partis de la mouvance islamiste au pouvoir. «Nous avons de l’ambition et la confiance nécessaire pour aborder les élections. Certes, je ne peux pas avancer un pourcentage ou un chiffre précis puisqu’aucun sondage n’a été réalisé dans ce sens, mais une chose est sûre, le FJD sortira vainqueur si la transparence est au rendez-vous», jubile-t-il. «Nous avons l’expérience et les hommes qu’il faut pour être sur le podium. Lors des précédentes élections, les partis que je dirigeais (El-Islah, En-Nahda) ont remporté de nombreux sièges, mais les pratiques de l’administration et la fraude nous ont empêchés des gérer le pays. Aujourd’hui, la donne a changé, le pouvoir est dans l’obligation de répondre aux aspiration du peuple et d’opérer le changement qu’il faut avant qu’il ne soit trop tard», poursuit-il, soulignant que «la popularité de son parti apparaîtra lors de la campagne électorale». Une campagne qu’il compte aborder avec force et avec «le concours de l’élite que recèle le FJD». D’ailleurs, des experts et militants au sein du parti s’attelleront incessamment à l’élaboration du programme du FJD. Un programme qui touchera, précise-t-il, tous les aspects, politique, économique et social. Dans ce cadre, le cheikh se dit prêt à s’attaquer à la corruption et au chômage à travers un programme économique qui favorisera la production nationale. Le tout, a-t-il expliqué, sera fait au service de l’Islam, du pays et du peuple algérien. Pour ce faire, le président du FJD se dit prêt à participer au pouvoir «non pour manger» mais pour construire une «véritable démocratie» où «la séparation des pouvoirs sera effective» et «l’alternance au pouvoir à travers des élections libres et transparentes sera assurée». Le président du FJD se dit favorable à une coopération avec toutes les parties pour un projet d’Etat moderne. Mais pas maintenant. Djaballah préfère attendre la proclamation des résultats du scrutin pour conclure des alliances politiques. Autrement dit, le FJD va confédérer avec des partis qui réaliseront un bon résultat aux prochaines élections. «Oui, pour de véritables alliances basées sur un programme, et non pour des alliances de la rente», clame-t-il. L’orateur a souligné que les nouveaux partis n’auront pas le temps suffisant pour s’y préparer. Il a appelé à l’assainissement du fichier électoral, jugeant illogique «de compter 21 millions d’électeurs dans un pays de 35 millions d’habitants». «Les listes électorale ont été gonflées», déplore-t-il. Djaballah a annoncé l’installation, ce vendredi, d’une commission qui aura pour mission de tracer les grandes lignes du programme politique du FJD. Une commission constituée essentiellement d’experts.
Par Salim Naït Mouloud