L’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a considéré, aujourd’hui mercredi, lors de son passage au Forum de Liberté, que «rien n’est acquis», s’agissant de la mobilisation en cours contre le cinquième mandat et pour le départ du système.
«Je pense que les provocations existent, que les forces de résistance au changement sont là», a-t-il soutenu.
Saïd Sadi affirme, à ce propos, détenir des informations sur «la démarche actuelle dans le cercle présidentiel» et qui consiste, selon lui, à «pousser à l’exaspération la jeunesse pour aller vers l’Etat d’urgence».
D’où la nécessité de savoir, poursuit-il, que «la volonté de Bouteflika n’est absolument pas de négocier une phase de transition, mais bien d’assoir encore plus l’emprise de son clan sur le pays». Ce pourquoi Saïd Sadi recommande «plus de vigilance lors des manifestations».

Cependant, avertit l’ancien président du RCD, «s’il (Bouteflika) veut jouer au pire, nous allons tous être fous, et nous nous retrouverons devant la cour pénale internationale».
Et d’ajouter : «S’il veut être le Gbagbo algérien, chiche. Le président ivoirien a essayé de ruser avec la rue et il a fini devant la CPI. C’est cela le destin des despotes qui ne savent pas partir à temps».