Il accuse le FLN d’avoir entravé l’agrément de son parti,Menasra fustige Belkhadem

Il accuse le FLN d’avoir entravé l’agrément de son parti,Menasra fustige Belkhadem

Le fondateur du Front du changement (FC) Abdelmadjid Menasra, n’a pas ménagé Abdelaziz Belkhadem dont le parti «continue de se prévaloir encore de la légitimité historique».

Abdelmadjid Menasra, fondateur du Front du changement, s’est dit hier lors d’une conférence de presse, prêt à nouer des alliances avec les partis, pas forcément de mouvance islamiste, mais qui appellent au changement et œuvrent à l’aboutissement d’une transition démocratique pacifique en Algérie.

«Nous sommes prêts à nous allier avec les forces du changement mais pas avec les partis au pouvoir qui assument la responsabilité de la situation actuelle, considérant inadmissible de se prévaloir encore aujourd’hui de la ‘’légitimité historique’’ pour gouverner», a protesté ce dissident du MSP, en faisant allusion au parti FLN. Cependant, Menasra considère que parler des alliances en ce moment, c’est mettre la charrue avant les bœufs. À juste titre, le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a nié toute initiative supposée des islamistes à nouer des alliances. A ceux qui l’ont accusé d’avoir fait avorter la démarche d’aller vers des alliances, Djaballah a riposté : «Y a- t-il eu réellement une initiative de nouer des alliances entre les islamistes ?». L’ex-chef de file des partis En-naha et El-Islah considère que les alliances ne sont pas à l’ordre du jour. Abordant le prochain scrutin législatif, Menasra a assuré que son parti se prépare en prévision de cette échéance, appelant à assainir le fichier électoral pour permettre le déroulement de ces élections dans la transparence. Le conférencier a en outre invité les partis à participer à la surveillance effective des élections, estimant que la loi organique portant régime électoral ne garantit pas la transparence de ces élections. Le président de ce nouveau parti politique, qui a obtenu le quitus du ministère de l’Intérieur de tenir son congrès constitutif, fait savoir que celui-ci se tiendra les 17 et 18 février prochain au complexe Mohamed-Boudiaf. Evoquant le retard enregistré dans l’agrément de nouveaux partis, Menasra a accusé les partis de l’Alliance présidentielle d’en être responsables, en retardant l’échéance de la promulgation de la loi sur les partis. Mieux, le conférencier, sans mettre de gants, a accusé Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN d’avoir mis les bâtons dans les roues. Revenant sur le dossier d’agrément de son parti (Front du changement), Menasra a indiqué que le ministère de l’Intérieur avait émis des réserves sur l’appellation du parti et l’identité de certains membres fondateurs, présumés d’appartenance au parti dissous, l’ex-FIS. «Conformément à la loi, nous avons procédé au changement de l’appellation du parti Front du changement au lieu de Front du changement national et au remplacement des membres objet de réserves des services du ministère de l’Intérieur», a-t-il affirmé. Abdelmadjid Menasra a précisé, à ce propos, que les membres fondateurs sont d’anciens et actuels parlementaires, dissidents du MSP. Egal à lui-même, M.Menasra a nié l’existence sur la liste des fondateurs, de noms membres dirigeants du FIS dissous. Au sujet du choix du slogan du congrès constitutif de son parti, à savoir «l’Algérie, de la libération au changement», Menasra a expliqué que ce choix se veut un message à la nouvelle génération qui doit prendre la relève, considérant inadmissible de se prévaloir encore aujourd’hui de la «légitimité historique» pour gouverner, en faisant allusion au parti FLN.

Par Yazid Madi