Le silence de l’administration Obama et ses contradictions dans la gestion de l’attaque du consulat US de Benghazi, le jour de la date anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, trouvent leurs explications dans le fait que cet édifice diplomatique américain était beaucoup plus un nid d’espions de la CIA qu’autre chose. C’est ce qu’a révélé le quotidien américain Wall Street Journal dans son édition de jeudi.
Il rapporte que le consulat US de Benghazi, où quatre Américains dont l’ambassadeur ont trouvé la mort le 11 septembre dernier lors d’une attaque, abritait principalement des membres de la CIA en mission secrète. Selon la même source, seuls sept des trente responsables américains évacués de Benghazi à la suite de cette attaque travaillaient pour le département d’État. Les deux agents de sécurité tués le 11 septembre travaillaient également pour l’agence centrale de renseignement et non pour le ministère américain des Affaires étrangères, appelé communément le département d’État, indique le WSJ. Ainsi, plus d’une vingtaine de membres de la CIA opéraient en secret dans un bâtiment annexe du consulat, où s’étaient retranchés des membres du personnel après une première attaque. L’objectif de cette mission secrète, entamée peu après le début, en février 2011, du mouvement de révolte qui allait entraîner la chute de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, était de lutter contre le terrorisme et de mettre la main sur les armes lourdes du régime, selon le journal.
Des problèmes de communication entre la CIA et le département d’État pourraient expliquer les failles en matière de sécurité mises au jour lors de cette attaque, poursuit le Wall Street Journal. Pour rappel, l’attaque du consulat avait provoqué une véritable tempête politique aux États-Unis, à l’approche des élections du 6 novembre. En effet, les républicains emmenés par Mitt Romney ont reproché au gouvernement démocrate du président Barack Obama son manque de préparation et de réaction.
M T
