Les recherches lancées contre le violeur de Sidi El Bachir n’ont pas tardé à donner leurs résultats: le monstre humain a été arrêté.
La sauvagerie humaine a dépassé tous les seuils de l’entendement. C’est le cas d’un acte à la fois criminel et sauvage perpétré par un jeune ne dépassant pas 20 ans. Celui-ci vient d’être placé sous mandat de dépôt par le parquet près le tribunal d’Oran. Il est poursuivi pour une affaire d’atteinte à la pudeur suivie de viol sous la menace qu’il a perpétré sur une fille mineure habitant dans le quartier populaire de Sidi El Bachir, localité située à l’est de la ville.
Le mis en cause, qui a été arrêté avant-hier par les services de sécurité, n’a rien trouvé de mieux à faire que de passer à l’acte violent en défonçant la porte de l’habitation abritant la victime pour s’en prendre à elle en la brutalisant et finir son forfait en accomplissant le monstrueux acte de viol avant de prendre la fuite en s’évaporant dans la nature. Cet acte a été perpétré en plein jour du mois de Ramadhan.
La victime n’a pas trop tardé pour s’en remettre aux services de sécurité de ladite localité, en argumentant ses dires par un certificat médical attestant qu’elle a fait l’objet d’un viol.
Dans sa déposition, elle a fait état de plusieurs révélations fracassantes.
Le mis en cause, tel qu’il a été décrit par sa victime, était minutieux dans les sévices qu’il lui faisait subir en la (la fille mineure) sommant d’investir dans la débauche, très précisément dans la prostitution.
L’enquête, qui a été ouverte sur plusieurs fronts et les recherches lancées contre le violeur de Sidi El Bachir n’ont pas tardé à donner leurs résultats: le monstre humain a été arrêté.
Présenté devant le parquet, le mis en cause a été frappé par la sentence du mandat de dépôt. De telles affaires ne sont pas nouvelles. Elles rentrent dans le cadre d’une pratique sévèrement réprimée par la loi.
Des femmes et jeunes filles font l’objet de menaces proférées à leur encontre par des individus constitués en majeure partie de récidivistes ou encore des dealers et des voleurs à l’agression à l’aide d’armes blanches.
Dans leur mode opératoire, ils recrutent des femmes et filles mineures en mal social qu’ils exploitent dans toutes pratiques interdites et réprimées par la loi comme la détention et commercialisation de la drogue, prostitution ou encore comme appât attirant des proies à délester de leurs biens une fois isolées du reste du monde.
Leur métier est tout simple: protéger ces «fonctionnaires» qu’ils emploient dans des maisons closes ouvertes clandestinement. Ces centres de prostitution sont appelés sous le jargon local de «marakiz».
Leurs «anges» gardiens, ou encore ces «naqra» sont facilement reconnaissables. Ils portent souvent des survêtements de marque «made in» et des chaussures de sport. Ils se postent comme des cerbères dans des coins mitoyens des lupanars qu’ils gèrent tous armés de coutelas, «bouchia», sabres et autres objets contondants. Ils agissent et réagissent tout comme les proxénètes de la filière de l’Europe de l’Est. Ils s’en prennent aux mauvais clients les balafrant à coups de couteau tout en les délestant de leurs biens. Ce n’est pas tout. Ils accèdent dans ces maisons de fortune pour récupérer la recette dès que le client quitte les lieux. Par temps de di-sette, ils n’hésitent pas à tancer leurs «employées» pour leur mauvais rendement.
Plusieurs de celles-ci s’ingénient dans le traitement qu’elles réservent à leurs clients, question de les attirer.
Pour mener au mieux leurs missions consistant à attirer le client, elles stationnent en troupes dans des salons de thé. Chacune de ces vendeuses de charme propose ses services et tarifs souvent négociables avant que le client ne tombe dans les filets en se voyant conduire par sa «dulcinée» pas à pas jusqu’à la destination rose. Ceux qui s’entêtent ou refusent de payer ne sortent pas indemnes, les «naqras» interviennent en un laps de temps record.
A l’instar du reste du pays, la prostitution et la consommation de la drogue simple et dure explosent pendant ce mois sacré dans la ville d’Oran.