Lors de notre dernière visite à Nîmes qui a coïncidé avec le dernier match livré par l’international algérien des Crocodiles avec son club face à Ajaccio, Mehdi Mostefa Sbaa nous avait annoncé officiellement son départ du club gardois. Une information que nous avons publiée en exclusivité et qui s’est confirmée, hier, puisque le joueur formé à l’AS Monaco s’est engagé officiellement pour deux ans avec l’AC Ajaccio, club où évolue un autre Algérien, Carl Medjani. Relégué en National, Mehdi, qui était annoncé à Sunderland, Real Sociedad et Valenciennes, a donc opté pour un club de Ligue 1 qui sied avec son statut d’international.
Tout d’abord Mehdi, votre sentiment après avoir rejoint officiellement l’AC Ajaccio ?
Je suis très content d’avoir signé à Ajaccio, nouveau promu en Ligue 1, donc une équipe qui répond à mes ambitions en tant que joueur professionnel. Cela est arrivé après une année très difficile avec Nîmes. Dieu merci, c’est un objectif cher que je réalise sur le plan personnel.
Ce sera votre première équipe en Ligue 1, cela a mis du temps à se faire ?
C’est exact, c’est ma première signature dans un club de Ligue 1, c’est arrivé à presque 28 ans. Mais comme on dit, vaut mieux tard que jamais. Je suis très heureux de porter les couleurs de club que j’apprécie énormément et dont les valeurs humaines et sportives me correspondent bien.
Vous allez rejoindre à Ajaccio votre ami en sélection Carl Medjani, on imagine qu’il a été pour beaucoup dans ce transfert ?
A vrai dire, le coach Olivier Pantaloni (NDLR : l’entraîneur d’Ajaccio) me voulait depuis quelques années. Il m’avait appelé au téléphone il y a pas mal de temps pour me signifier qu’il me suivait bien et qu’il était très intéressé par mon profil. Seulement, étant sous contrat, il n’a jamais voulu rendre ces contacts officiels. Après, c’est sûr, je pense que le coach a certainement demandé des renseignements sur moi à Medjani ou mon ami Johan Cavalli, et que ces derniers ont dû dire des choses positives de moi, parce qu’ils me connaissent parfaitement.
Il vous restait une année de contrat avec Nîmes, vous n’avez pas eu de problème à obtenir votre libération ?
Il y avait, certes, une clause dans mon contrat qui rendait ma situation ambiguë, mais j’avoue que mes responsables se sont montrés compréhensifs. Je dois dire aussi que j’ai toujours eu de très bonnes relations avec mon président Jean-Luis Gazeau durant mes quatre années passées à Nîmes. Vraiment, il n’y a eu aucun problème à son niveau.
Quitter un club après une relégation, cela s’est fait dans la douleur ?
Tout à fait, mais comme je vous l’ai déjà dit à Nîmes, après notre relégation, c’était fini. Je devais quitter cette équipe pour progresser et vivre d’autres sensations.
Lors de notre dernière rencontre à Nîmes, vous avez refusé de confirmer l’information publiée par notre journal faisant état de votre transfert à Ajaccio, pourquoi avez-vous tenu au secret ce transfert ?
(Rires) Franchement, dans la famille, on est très superstitieux on va dire. Et puis, rien n’était encore fait. J’ai écouté les conseils de mon père qui m’avait dit que tant que rien n’était signé, il ne fallait rien dire. En plus, j’avais quelques contacts sérieux avec d’autres clubs donc, même si dès le départ, j’avais un penchant pour Ajaccio, je ne voulais pas anticiper les choses.
Justement, il y avait Sunderland, le Real Sociedad, Valenciennes ou encore Auxerre ; pourquoi avoir choisi Ajaccio ?
C’est vrai et je peux vous confirmer qu’il y avait de réels contacts avec ces clubs que vous venez de citer, mais je pense que la proposition d’Ajaccio était la plus intéressante sur le plan sportif, surtout que l’entraîneur Pantaloni, qui me voulait dans ses rangs, a été maintenu depuis longtemps sur place.
Vous ne regrettez pas peut-être d’avoir laissé passer votre chance de jouer en Premier League ou en Liga espagnole ?
C’est sûr, mais bon, je crois qu’il fallait que je grandisse un peu en Ligue 1, avant d’aller affronter le rigoureux championnat anglais. Et puis, rien ne me garantissait une place en Angleterre ou en Espagne, peut-être aussi que je serais confronté à un problème d’adaptation là-bas. D’ailleurs, je dois prouver d’abord dans ce championnat de Ligue 1 que je vais découvrir pour la première fois de ma carrière après, qui sait peut-être, dans une année ou deux, je vais atteindre le niveau pour jouer en Premier League ou en Liga.
Avouez que votre statut d’international algérien vous a ouvert la porte pour évoluer dans un palier supérieur…
C’est vrai, depuis que la sélection d’Algérie m’a ouvert ses portes, ma carrière a pris une autre dimension. Je veux dire que c’est grâce à mon pays que je suis devenu un joueur convoité.
Vous croyez qu’Ajaccio est une équipe qui sied avec votre statut d’international algérien ?
Oui, je crois que ça va m’aider à préserver ma place en Equipe nationale, car je crois que les sélectionneurs aiment bien compter sur un joueur international qui évolue dans un championnat de haut niveau. Après, il faudra jouer régulièrement et rester compétitif pour espérer être rappelé.
Des appréhensions avant de rejoindre votre nouvelle équipe pour entamer la saison, le 27 juin ?
Non, pas du tout, je connais plusieurs joueurs qui évoluent dans cette équipe et avec Carl Medjani, je ne me sentirai pas dépaysé en Corse.
Merci Mehdi et bonnes vacances…
Je vous en prie, il n’y a aucun problème, à bientôt inch’Allah.
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Il est la première recrue corse cet été
L’AC Ajaccio, qui a retrouvé l’élite cette année, après une lutte acharnée livrée jusqu’à l’ultime journée du championnat de Ligue 2, s’est renforcé par l’arrivée de sa première recrue officielle. Il s’agit du milieu de terrain international algérien de Nîmes Olympique, Mehdi Mostefa Sbaa. Après avoir tout conclu avec le président Orsoni, en début de semaine, Mehdi a paraphé son contrat hier , au siège du club sis au stade François-Cotty.
Ajaccio est sa première équipe en Ligue 1
Formé à Monaco, Mehdi Mostefa n’a jamais évolué en Ligue 1, même si son nom a été souvent cité chez quelques équipes de première division française. Cette année, c’est fait, l’Algérien évoluera bien parmi l’élite française puisqu’il vient de signer son premier contrat professionnel avec Ajaccio qui retrouve la cour des grands cette année.
Mehdi Mostefa Sbaa est Ajaccien à 100 % depuis hier. Ainsi, convoité par plusieurs équipes des Ligues 1 et 2, l’ancien capitaine d’équipe de Nîmes, qui avait aussi des touches avec le Real Sociedad et Sunderland, a préféré signer à Ajaccio pour des raisons qu’il a expliquées dans cet entretien accordé à notre journal. Mehdi, qui veut se donner plus de chances de jouer pour préserver sa place de titulaire en sélection, portera le numéro 14, la saison prochaine.