Dans ses lettres aux deux ministres, le secrétaire général de l’UGTA leur demande d’“agir” auprès des entreprises concernées “pour le respect des droits à l’exercice syndical et du dialogue avec le partenaire social”.
Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, monte au créneau pour apporter son soutien aux travailleurs, représentés par les sections et l’union locale, de la zone industrielle de Rouiba, (Alger).
Ceci à même de désamorcer le conflit opposant depuis un certain temps, les travailleurs de cette zone à leurs employeurs respectifs, “refusant notamment de mettre en application les accords conclus avec le partenaire social en matière de salaires”. Pour ce faire, et après une série de réunions avec les représentants des différentes sections syndicales, M. Sidi Saïd a décidé de saisir, par courrier, les deux ministres de tutelle concernés, à savoir le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et celui de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement. Dans ses deux lettres adressées respectivement à MM. Tayeb Louh et Mohamed Benmeradi, dont nous détenons des copies, le secrétaire général de l’UGTA exhorte les deux ministres à “agir auprès des entreprises installées dans cette zone pour le respect des droits à l’exercice syndical et du dialogue avec le partenaire social représentant les travailleurs, ainsi que pour la bonne gestion des relations de travail conformément à la législation y afférente, notamment le respect des accords conclus entre le gestionnaire et son partenaire social en matière de salaires”. M. Sidi-Saïd rejoint ainsi parfaitement les revendications des travailleurs portées par leurs représentants syndicaux dont il reconnaît entre autres “la non-application de la convention de branche, (entreprise Mobsco), le non-respect des relations de travail, le refus de reconnaître, la section syndicale et la poursuite en justice de ses membres contre le placement des cartes d’adhésion à l’UGTA, (entreprise Setam), le refus d’installation de la section syndicale, (entreprise CGM/CMA), le refus de la tenue de l’assemblée générale des travailleurs à l’unité privée Decorex, ou encore le licenciement de tous les membres de la même section syndicale, en sus de 37 travailleurs adhérents à l’UGTA qui ont soutenu la représentation syndicale”.
Tous ces exemples cités, regrette le patron de la Centrale syndicale, sont “en contradiction avec la loi et l’esprit du dialogue et du respect des règles régissant le monde du travail”. À l’effet de remédier à cette situation, M. Sidi-Saïd interpelle les deux ministres, chacun dans son secteur, à “intervenir auprès de ces entreprises pour mettre fin à ces dépassements et ouvrir les portes du dialogue et du respect de la volonté des travailleurs et leur représentation syndicale”. Ceci, lit-on dans lettre de Sidi-Saïd, à même de “concourir à la stabilité du climat social dans une zone industrielle névralgique”.
Farid Abdeladim