Cette usine moderne répond aux normes internationales
Le groupe Ifri ambitionne d’aller à la conquête des marchés extérieurs dont les premiers contacts sont très prometteurs.
En marge du salon consacrée à l’élevage et la production laitière, organisé en collaboration avec la Chambre nationale d’agriculture et l’association des producteurs de lait depuis avant hier à Béjaïa, le groupe Ifri, dont le père fondateur n’est autre que Hadj Ibrahim Laid, a reçu deux prix au titre de la meilleure qualité d’huile d’olive et de la meilleure exploitation oléicole. La cérémonie de remise des distinctions s’est déroulée au siège de la wilaya en présence des autorités locales, du président de la Chambre nationale d’agriculture et des représentants du ministère de l’Agriculture et de certaines administrations locales. Hadj Ibrahim Laid a bien voulu donner quelques indications sur son exploitation, implantée dans la vallée de la Soummam, à quelques encablures du site de production de l’eau minérale.
D’une superficie d’environ 550 ha, dont près de 100 ha ont été plantés selon le mode de culture semi-intensive, cette exploitation est une première dans notre pays. Pour la prochaine récolte, on s’attend à des rendements élevés par rapport au mode traditionnel. L’opérateur ambitionne d’accéder à de plus grandes superficies, dans le cadre de la mise en valeur, pour peu qu’il bénéficierait de l’accès au foncier agricole, favorisé par les nouvelles dispositions sur les terres concédées par l’Etat. Ce qui lui permettrait de rentabiliser l’important investissement, consenti en amont, par l’acquisition sur fonds propres du verger oléicole et, en aval, par le biais d’une unité industrielle de trituration et de conditionnement d’huile d’olive en bouteilles en verre de haute facture. Celles-ci ont été récemment mises sur le marché sous la marque «Numidia». Le groupe Ifri ambitionne également d’aller à la conquête des marchés extérieurs, dont les premiers contacts sont très prometteurs, affirme-t-on.
Opérationnelle durant le deuxième trimestre 2012, cette usine moderne répond aux normes internationales. Elle a la capacité de triturer près de 20 quintaux/h et, surtout, de manière continue, soit le jour même de la cueillette des olives sur son verger oléicole. Un avantage qui permet d’améliorer considérablement la qualité de l’huile d’olive, son rendement, tout en la mettant à l’abri des altérations que subit l’olive lorsqu’elle est cueillie et entreposée plusieurs jours dans des conditions défavorables. Ce qui lui donne le label d’huile extra vierge. Hadj Ibrahim Laid, en pionnier dans ce domaine, a fait sa mue depuis qu’il est passé de son traditionnel mode de culture extensive à une vision moderne de production oléicole, à l’instar des grands producteurs du pourtour méditerranéen. C’est en visionnaire, aussi, qu’il a entrepris ce retour à la terre, fort de son ancrage profond dans cette culture ancestrale. Un trait d’union symbolisé par la dénomination de son huile d’olive, conditionnée en bouteilles en verre (250ML, 500 ML, 750 ML), sous la marque «Numidia», ce qui est évocateur de toute notre histoire. Faire fructifier les profits tirés de l’eau minérale, pour nourrir sa terre et faire pousser des oliviers, telle est sa devise qui marque son parcours industriel. «Notre groupe participera au salon Djazair Expo», nous a indiqué M. Bouattou, directeur de communication et de développement. Le groupe Ifri exposera en un stand commun regroupant six producteurs algériens, lesquels vont s’ériger en consortium d’export sous l’égide de l’Apab (Association algérienne des producteurs de boissons). «Il s’agit pour nous de développer le créneau des produits aseptiques Ifri», souligne M Bouattou. Des contacts avec les étrangers en vue du placement de nos produits, notamment les nouveaux produits aseptiques, très compétitifs sur le plan de la qualité, sont attendus au cours de ce salon qui ouvrira ses portes aujourd’hui à Alger.