Une vue de Constantine
Le séminaire, le second du genre après celui d’Alger qui avait eu lieu le 22 septembre dernier, a été présidé par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.
La wilaya de Constantine a abrité, hier, un séminaire régional consacré à la mise à niveau des standards de gestion ainsi que leur conformité au programme des réformes initiées par le président de la République et au plan de travail engagé par le gouvernement. Le séminaire, le second du genre après celui d’Alger qui avait eu lieu le 22 septembre dernier, a été présidé par le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, lequel a tenu à cadrer la problématique d’une réunion de travail à laquelle ont été conviés MM.Cherif Rahmani, ministre de l’Industrie, Mustapha Benbada, ministre du Commerce et Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture, le général-major Abdelghani Hamel, directuer général de la Sureté nationale, des cadres de l’administration centrale et locale ainsi que les 15 walis de la région Est du pays.
D’emblée, Daho Ould Kablia s’est appliqué à définir la démarche globale qui, a-t-il dit, s’inspire des orientations données par le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres tenu le 17 septembre 2012. Cette démarche est axée autour de cinq missions fondamentales et prioritaires: la réhabilitation du service public et sa consolidation en tant que facteur essentiel de la cohésion sociale, la levée des contraintes qui empêchent l’environnement économique local de se développer dans un contexte sain, le développement des ressources humaines et la préservation de la sécurité du citoyen. Dans ce cadre et à propos du démantèlement du commerce informel, le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait que l’opérationn’est ni ponctuelle, ni conjoncturelle. En effet, Daho Ould Kablia a affirmé que 70 613 intervenants dans ce secteur ont été recensés au plan national. Afin d’identifier et d’intégrer définitivement cette catégorie sociale vulnérable à tous points de vue, il a instruit les walis à ouvrir le dialogue et à ne pas hésiter à prendre des engagements vis-à-vis de ces jeunes qui ne doivent en aucun cas être abandonnés à leur sort. Le ministre a également ajouté qu’il existe des marchés de proximité envisagés de longue date et qui se réalisent dans tout le pays, ainsi que les locaux à usage commercial et professionnel réalisés dans le cadre de l’opération «100 locaux par commune». A propos de cette formule, il a indiqué que les locaux en cours de réalisation, au nombre de 13.571, seront, après leur achèvement, «exclusivement réservés au redéploiement des commerçants informels». Il a également fait savoir que les 7 997 locaux non encore lancés pour, notamment, des problèmes de foncier, seront «annulés». En plus des nouveaux espaces qui leur seront destinés par le biais de structures légères faciles à installer et qui ne doivent pas encombrer la voie publique, le ministre de l’Intérieur a tenu à souligner que les 13.000 locaux à usage commercial entrant dans le cadre du programme présidentiel de «100 locaux par commune» et qui sont en phase de réalisation seront dédiés à cette frange sociale. En un mot, il vient de réitérer la détermination de l’Etat à accompagner ces milliers de jeunes en leur offrant des moyens de substitution cadrant avec les autres exigences d’ordre juridique, sécuritaire et environnemental. Les walis ont donc été appelés à assurer l’identification de ces intervenants qui doivent désormais avoir un «lien» avec l’administration, leur redéploiement et la sécurisation des nouveaux espaces. Tout en évoquant les prochaines élections locales en tant que prérogative traditionnelle du ministère de l’Intérieur, Daho Ould Kablia a demandé aux walis en leur qualité de représentants du gouvernement de répondre aux éventuelles sollicitations des autres ministères.
En définissant les actions immédiates, à moyen et à court terme, le ministre de l’Intérieur a tracé l’ordre de priorité que les walis seront en charge de respecter: cadrage et redéploiement du commerce informel, réhabilitation du service public, attribution des logements livrés, l’hygiène, l’investissement industriel et agricole et la lutte contre la criminalité et la délinquance.