Il a perdu à Oran sa crédibilité de Norwich: Gafaïti, malaise à l’anglaise

Il a perdu à Oran sa crédibilité de Norwich: Gafaïti, malaise à l’anglaise

Au moment de son arrivée en provenance de Norwich City pour s’engager avec le Mouloudia, personne ne se doutait de son immense potentiel. Quelques mois et une phase aller plus tard, presque personne ne comprend comment Adel Gafaïti ne joue pas encore à Oran, sauf peut-être un : Omar Belatoui, son entraîneur, qui a fait de lui le quatrième choix dans la hiérarchie des défenseurs centraux du MCO, derrière Mourad Delhoum, Sebbah Zine El-Abidine et Farid Belabbès.

Pourtant, au lendemain de quelques critiques hâtives de certains proches de l’équipe qui le qualifiaient de “recrue pas à la hauteur des attentes”, le défenseur Adel Gafaïti ne semblait pas pour autant perturbé par ce qui se passait autour de lui. Forcément confiant en son aptitude à briguer une place dans le onze, celui qui est passé par les Glasgow Rangers et Norwich City estimait dans ces mêmes colonnes, le 24 juillet dernier, “monter en puissance après un nécessaire temps d’adaptation”.

“Je ne vais pas mentir, ce que je vis ici diffère de ce que j’ai peut-être connu en Écosse ou en Angleterre. Mais je venais à Oran chaque année depuis que je suis tout petit. Je connais la ville, les gens, leur mentalité. Au début, durant les 2 ou 3 premiers jours, c’est vrai, je ne me suis pas tout de suite immiscé dans le groupe. Mais je suis allé vers les joueurs, et eux sont venus vers moi.

On a commencé à échanger. Je me suis alors fondu dans le collectif, et maintenant tout va pour le mieux”, soulignait, zen, le longiligne défenseur pour lequel “tout arrivera par le travail, rien que le travail”.  “Ma priorité actuelle est de travailler, de progresser, de démontrer à l’entraîneur ce que je vaux et ce que je veux, autrement dit être dans le onze et devenir un élément important de l’équipe. Les gens ont le droit d’avoir un avis comme moi j’ai le mien ! Dès lors, à moi de travailler et de montrer aux gens ce que je vaux sur le terrain. Et croyez-moi, à ce sujet, je ne m’inquiète pas du tout !”, affirmait, avec l’insouciance de ses 22 ans et sa confiance d’ancien pensionnaire de la Championship anglaise, cet Oranais formé à Nancy.

Or les semaines, les mois et les matches sont passés sans pour autant que Gafaïti ne fasse son trou. À sa décharge, une méfiance inexplicable du staff technique qui ne lui a, il est vrai, jamais donné sa chance, préférant même faire reculer le milieu de terrain Rachid Ferrahi et l’aligner sur le flanc droit de la défense sans pour autant lui offrir la possibilité de faire montre de son talent. Pourtant, lors du match de coupe face au MCEE, question de jauger le niveau de son élément, Belatoui aurait très bien pu décaler Sebbah Zine El-Abidine sur le flanc droit de la défense où il a longtemps joué pour faire de la place à Adel Gafaïti dans l’axe aux côtés de Farid Belabbès.

S’il ne fait pas jouer Gafaïti dans ce genre de matches sans grands risques et loin de la pression du public vu que le match était programmé à huis clos, on se demande dans quel contexte Belatoui lancera celui qui était titulaire en deuxième division anglaise et son exigeant Championship.

Troisième plus important salaire de l’équipe avec 8000 euros par mois, derrière Delhoum (200 millions) et Heriet (170 millions), l’ex-joueur de Norwich vit un véritable cauchemar au MCO, où la défiance de son entraîneur l’a énormément décrédibilisé.

Rachid BELARBI