Il a officiellement décidé de boycotter les élections locales ,du 29 novembre prochain Menasra rejoint le camp Djaballah

Il a officiellement décidé de boycotter les élections locales ,du 29 novembre prochain Menasra rejoint le camp Djaballah

Ce que notre journal prédisait donne l’air de se confirmer. Ne serait-ce qu’en partie. En décidant de prôner le boycott des prochaines élections locales, le président du FJD, Saâd Abdallah Djaballah, a ouvert une brèche dans laquelle d’autres formations politiques pourraient s’engouffrer. Et c’est déjà le cas du FC d’Abdelmadjid Menasra alors que d’autres leaders, et non des moindres, continuent de laisser planer le doute.

C’est désormais quasi officiel. Un second parti politique, après celui de Djaballah, a décidé de tourner le dos aux prochaines élections locales, prévues pour le 29 novembre prochain. Il s’agit du FC (Front pour le Changement) d’Abdelmadjid Menasra, ancien vice-président au sein du MSP (Mouvement de la Société pour la Paix) de Bouguerra Soltani.

Le FC, en effet, doit entériner cette décision de boycott lors de la réunion de son conseil national, prévue dans le courant de ce mois de septembre. Le FC de Menasra justifie une pareille décision par le fait que « les promesses d’ouverture annoncées par le président Bouteflika n’ont pas été tenues ».

Il en veut pour preuve «les conditions dans lesquelles se sont tenues les élections législatives du 10 mai passé, avec les résultats que l’on connaît». Avant le FC, rappelons-le, le président du tout nouveau FJD (Front pour la justice et la démocratie), Sâad Abdallah Djaballah avait, lors d’une conférence de presse animée la semaine passée, annoncé la même décision.

L’ancien président des mouvements Nahda et Islah, qui avait réussi, à l’apogée de sa puissance à devenir la troisième force politique du pays, après le FLN et le RND, laissant loin derrière lui le MSP, le FFS, le PT ainsi que toutes les autres formations politiques du pays, s’était ainsi dit convaincu qu’il a été « victime d’une fraude massive lors des élections législatives du 10 mai passé ». Djaballah, en effet, était convaincu que son tout nouveau parti avait tout les atouts pour être le grand vainqueur de ce rendez-vous électoral. Or, il n’en a été rien.

C’est donc toute la mouvance islamiste, victime d’une sorte de «vote-sanction» de la part des électeurs algériens qui est en train de tourner le dos aux urnes. Il n’est pas exclu, en effet, que les trois partis composant l’Alliance pour l’Algérie verte (AAV), à savoir le MSP et les mouvements Islah et Nahda, finissent par adopter la même décision.

Les leaders de ces trois formations politiques continuent de faire planer le doute, en tentant de faire monter les enchères en vue d’obtenir de nouvelles concessions de la part des pouvoirs publics.

Il s’agit, avant tout, d’une révision du mode d’organisation du scrutin, afin d’y garantir plus de régularité et de transparence, mais aussi de revoir à la baisse les fameux 7% de voix minimums à obtenir sous peine d’être disqualifiés et de voir leurs voix aller enrichir la formation politique arrivée en tête, très probablement le FLN en l’occurrence.

Reste à dire que cette surenchère a peu de chance d’être suivie d’effets sur le terrain puisque les modalités électorales sont codifiées par une loi organique, récemment adoptée dans la foulée des réformes initiées par le président Bouteflika, qui ne saurait être transgressée, et dont la révision nécessiterait plusieurs mois. En attendant, donc, le camp du boycott n’en finit plus de se renforcer puisque d’autres partis politiques n’écartent pas non plus cette éventualité. À suivre…