Il a lance une bataille judiciaire a lille : Boualam veut voir son pùre reconnu ‘’mort pour la France’’

Il a lance une bataille judiciaire a lille : Boualam veut voir son pùre reconnu ‘’mort pour la France’’
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Rabah Boualam multiplie les dĂ©marches, au fil des annĂ©es, afin d’obtenir que la liquidation de son pĂšre, maire sous l’AlgĂ©rie française, soit assumĂ©e par Paris. En vain. Il avait un nouveau rendez-vous Ă  Lille, hier mardi.

Rabah Boualam a choisi Lille pour relancer un combat judiciaire inĂ©dit. D’oĂč une dĂ©marche auprĂšs de l’Office national des anciens combattants (ONAC). En avril 1962, Rabah Boualam a 12 ans. Bellal, son pĂšre, est maire de Ben Srour, une petite commune dans la wilaya de M’Sila, au sud-est de l’AlgĂ©rie. Le cessez-le-feu du 19 mars a mis un terme Ă  la guerre d’AlgĂ©rie. La pĂ©riode la plus sanglante de ce conflit arrive. Pro AlgĂ©rie française, l’Organisation armĂ©e secrĂšte tentera notamment de dynamiter cet accord dans le sang.« À Ben Srour, Rabah Boualam, qui vit toujours Ă  Bou Saada, se souvient encore des attentats menĂ©s contre les algĂ©riens pro-Français, et dĂ©cide de poursuivre le pouvoir français devant la justice pour la reconnaissance de son pĂšre mort pour la France. Selon ses dĂ©clarations au journal français ‘’la voix du nord ‘’ : Mon pĂšre estime n’avoir rien Ă  se reprocher. »

Jusqu’à la visite oĂč « Des cousins, proches des ‘’rebelles’’,-selon son expression qui veut dire moudjahidines-, demandent Ă  mon pĂšre de les suivre », reprend le tĂ©moin. Confiant, l’élu emmĂšne son fils. La « visite » durera plusieurs jours. « Une nuit, mon pĂšre me rĂ©veille, soupire Boualam. Il me donne sa bague, sa montre. » Bellal, ancien militaire, ne reviendra jamais. En 1965, sa veuve obtient un jugement le dĂ©clarant mort en juillet 1962. Depuis, Rabah Boualam s’acharne Ă  obtenir le titre de « mort pour la France ». « Le blocage vient notamment du fait que cela soit survenu aprĂšs le 19 mars », relĂšve l’historien Jean-RenĂ© Genty. « Je ne veux pas d’argent, explique l’hĂ©ritier. Juste une dĂ©claration symbolique et la possibilitĂ©, pour moi, de retrouver la nationalitĂ© française. » L’avocat lillois TaĂŻeb Ismi dĂ©fend ainsi les intĂ©rĂȘts de la famille d’un auxiliaire de gendarmerie. « Il a Ă©tĂ© tuĂ© aprĂšs le 19 mars, relate-t-il. Sa femme a-t-elle droit Ă  une pension militaire ? Le tribunal est saisi depuis un an. Le dossier est au point mort. »

Riad

LG Algérie