Il a lancé un appel aux algériens, Sidi Saïd crée le déclic

Il a lancé un appel aux algériens, Sidi Saïd crée le déclic
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«Ce n’est pas les étrangers qui vont défendre l’intérêt de notre pays»

«Tous les pays industriels du monde, protègent leur économie. Soutenir la politique du gouvernement n’est pas une tare», selon le secrétaire général de l’Ugta.



Intervenant lors de la journée d’étude portant sur «le transport et le service public», qui a été organisé jeudi dernier, par le ministère des Transports, Madjid Sidi Said, secrétaire général de l’Ugta crée le déclic. «Aux Algériens de construire leur Algérie. Chaque pays défend ses propres intérêts dans le monde entier. Ce n’est pas les étrangers qui vont défendre l’intérêt de notre pays», a tonné Madjid Sidi Said, lors de son allocution d’ouverture, jeudi dernier à l’hôtel El Aurassi à Alger. Exprimant haut et fort, ce que les autres pensent tout bas, le secrétaire général de l’Ugta a lancé des messages politique, économique et social, qui vont tous dans le sens du devoir et de l’obligation de conjuguer les efforts pour le développement d’un consensus national qui réunit les visions, afin de protéger le pays contre la déstabilisation.

«Tous les pays industriels du monde, protègent leur économie. Soutenir la politique qui va dans l’intérêt du pays, est un devoir et une mission noble et non pas une tare», a déclaré Madjid Sidi Said.

Appuyant son intervention sur la nécessité du développement du dialogue social, afin de réhabiliter l’industrie nationale et le développement de la production et la consommation locale, le premier responsable de la Centrale syndicale Ugta, n’a pas manqué de rappeler le bouleversement de l’économie mondiale, tout en invitant les opérateurs à s’éloigner des débats stériles, qui ne font que perdre le temps aux Algériens. «L’autorisation des importations inutiles doit cesser. On ne peut pas continuer à dépenser des milliards de dollars pour importer des produits de moindre importance» a-t-il affirmé dans un ton engagé, avant d’ajouter que le pays recèle tous les moyens nécessaires pour la production aussi bien en termes de qualité et quantité, afin de répondre aux besoins du marché national.

«Nous devons passer du statut de consommateur au statut de producteurs. Les deux secteurs public et privé, sont plus complémentaires et sont tous concernés dans le processus de redynamisation et le développement de l’industrie nationale», dira Madjid Sidi Said, devant plusieurs ministres, à commencer par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Ce dernier n’a pas hésité à réagir sur le dossier des importations. «Si nous, nous importons des produits de l’étranger, cela ne veut pas dire que nous sommes contre le retour au principe du développement de l’industrie nationale. Mais, tout simplement, nous avons une vision différente de l’Ugta», s’est défendu Mustapha Benbada qui continue de s’accrocher sur le dossier de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Citant un exemple à l’appui, Madjid Sidi Saïd, donna l’exemple de quelques producteurs locaux, notamment dans le domaine du yaourt algérien, ou du producteur du meubles «Taboukert», qui jouit d’une réputation nationale et internationale en termes de qualité du produit local, qu’il faut soutenir et promouvoir impérativement, afin de barrer la route aux produits d’importation de mauvaise qualité, tout en faisant croire le contraire aux consommateurs algériens.