L’international Rafik Djebbour pourrait ne pas faire partie de l’EN lors de la CAN qui se jouera en Angola en janvier prochain s’il ne trouve pas un club preneur.
Pour lui donner une chance, Rabah Saâdane a convoqué le désormais ex-attaquant de l’AEK Athènes pour les deux dernières rencontres face au Rwanda et l’Egypte pour garder son statut d’international.
Cette situation aura une fin, car l’entraîneur national a décidé de donner un ultimatum à Djebbour pour trouver un club preneur, sinon il ne sera pas convoqué pour la CAN.
Il faut signaler que Djebbour était sur le point de signer pour l’un des deux clubs britanniques, le Celtic Glasgow et Blackburn, mais à cause du montant qu’ont exigé les dirigeants du club grec, les responsables des deux formations cités plus haut ont préféré laissé tomber.
Au Soudan, nous avons appris que Rafik Djebbour pourrait revenir en France après le contact avec le Toulouse FC qui semble décidé à recruter l’international algérien surtout que la formation de Toulouse a un vrai problème dans son compartiment offensif. Mais la question qui se pose est de savoir si les responsables de l’AEK vont baisser le prix ou au moins le prêter pour six mois au TFC.
Une chose est sûre, Rafik Djebbour se trouve dans une situation délicate, il est très important pour lui de trouver un club où il pourra jouer, car Sâadane ne semble pas prêt à le convoquer sans qu’il soit compétitif.
Donc, d’ici le 15 décembre, on saura si Djebbour continuera à faire partie des Verts ou s’il ratera la CAN.
En tout cas, vu les qualités que possède Rafik Djebbour, on voit mal comment il ne trouvera pas un club d’ici le mois décembre, surtout qu’il avait un grand poids dans l’effectif de Rabah Sâadane pendant les éliminatoires.
Djebbour : «Mon souci majeur, c’est de retrouver vite la compétition»
L’ancien attaquant de Panionios est actuellement en délicatesse avec son employeur l’AEK Athènes, il se dit content du succès historique face à l’Egypte, de la confiance que lui accorde son coach, et trouve que celle-ci va l’encourager à doublement bosser pour garder sa place dans le groupe des Verts. Il compte rejoindre dès cet hiver un club probablement français, pour revenir fort et réintégrer le onze type de l’EN qu’il a dû abandonner à cause de son différend avec l’AEK Athènes.
Un match d’hommes et une qualification historique en Coupe du monde, vous ne pouviez pas espérer mieux ?
Hamdoullah, on savait que ça allait être une chose difficile depuis le départ. On a travaillé et on était solidaires et fait des sacrifices énormes et cette qualif’, c’est une récompense, surtout pour les efforts fournis depuis le début. Aujourd’hui, je pense que le devoir est accompli.
Le tout devant un public très nombreux qui est venu à l’autre bout du monde rien que pour vous…
C’est extraordinaire, on a bataillé pour lui et on n’avait pas le droit de le décevoir. N’oubliez pas qu’on était son représentant, donc on se devait de le récompenser et on a réussi.
Après ce que vous avez enduré au Caire, vous êtes arrivés à Khartoum où on vous a réservé un accueil triomphal…
En l’espace de quelques jours, on est passés d’une chose à une autre. Certes, au Caire on s’attendait à être mal reçus, mais pas comme ça. Mais aujourd’hui, on a prouvé encore une fois que la hogra ne paye pas. D’ailleurs, je tiens à remercier le peuple soudanais pour toute cette hospitalité et je voudrais rajouter une chose.
Allez-y…
Maintenant que le but est atteint, je voudrais dédier ce succès à tous les Algériens, au peuple de Ghaza, aux Soudanais et à tous les musulmans qui ont soutenu l’Algérie.
On s’attendait à ce que des séquelles apparaissent après le choc vécu au Caire, comment avez-vous trouvé vos coéquipiers sur la pelouse aujourd’hui ?
On a été supérieurs aux Egyptiens et la motivation y était lors des deux parties, pas seulement aujourd’hui (ndlr, mercredi). Certes, ils nous ont marqué au Caire ce but en début de match qui nous a fait mal, mais je crois qu’on a joué un match plein où on les a beaucoup inquiétés. Quant à la partie d’aujourd’hui, je crois qu’on n’avait pas d’autres alternatives que de vaincre, et on a travaillé dans ce sens pour arracher la qualif’ et l’essentiel est maintenant là.
Avant le début de cette campagne éliminatoire, l’Algérie ne visait que la CAN, mais avec le renfort de joueurs, avec votre arrivée par exemple, les objectifs ont été revus à la hausse, tout est allé vite, n’est-ce pas ?
Oui c’est vrai, le premier projet de l’EN était de se qualifier pour la CAN en Angola, car après deux éditions consécutives sans l’Algérie, une qualif’ s’imposait. Une fois qu’on a vu que cet objectif est largement à notre portée et a même été atteint tôt, on s’est dit que le Mondial est le challenge par excellence. On s’est donné la parole de jouer nos chances à fond et c’est ce qui a eu lieu.
L’arrivée de joueurs au potentiel énorme durant ces qualif’ nous a donné plus de courage et surtout de force et je crois que c’est ce point qui nous a permis de frapper fort et terroriser nos adversaires.
Djebbour sans club depuis des mois, mais Djebbour est convoqué quand même en sélection, comment expliquez-vous cela ?
Je tiens à remercier le sélectionneur pour sa confiance, il sait certainement que ma présence est importante pour le groupe. Pour l’ambiance du collectif, il m’a toujours fait comprendre que je fais partie des joueurs clé de cette équipe de ses cadres, cela ne peut que m’encourager.
Après la série de ratages au Caire, l’équipe a joué une partie différente aujourd’hui. Vous qui jouez dans ce secteur de jeu, quel est votre avis sur la prestation des attaquants ?
Rafik et Kader depuis le match face au Rwanda font du bon boulot, il est vrai que ce dernier n’a pas joué au Caire, mais cette fois, il a donné du fil à retordre aux Egyptiens, ils étaient les premiers à se battre devant, il faut les féliciter, quoique s’ils avaient scoré ça aurait été plus beau.
Le but a été finalement scoré par un défenseur…
Et après, Antar est certes défenseur, mais le fait qu’il score ce but prouve qu’on s’est complètement joué de nos vis-à-vis, il faut parfois savoir tromper son adversaire et puis Antar n’est pas à son premier but, c’est l’un des rares défenseurs au monde capable de donner la victoire à son équipe.
Revenons un peu à votre situation dans votre club, maintenant que l’objectif avec l’EN a été atteint avec brio, un retour à AEK est-il envisageable ?
Sincèrement, avec toute l’émotion que je suis en train de vivre, je ne veux même pas y penser. Je suis fier de porter le maillot de l’Algérie, de respirer l’Algérie de ne parler que de l’Algérie, quant à ma situation avec ce club, j’y verrai plus clair au moment voulu.
On a longtemps parlé du Celtic, puis des Blackburn Rovers, mais aux dernières nouvelles, vous seriez plutôt proche de rejoindre un club français, non ?
Il y a plusieurs pistes, maintenant que j’ai réussi avec mon pays à décrocher l’essentiel, je tâcherai à faire le bon choix, j’ai encore jusqu’au 31 décembre, je vais prendre tout mon temps, soyez-en sûrs.
Toulouse serait-elle l’une de vos pistes ?
Entre autres, je vais choisir l’équipe qui va avec mes projets et mes espérances, car je dois être prêt pour les prochaines CAN et CDM 2010, car la priorité c’est l’EN, je sais qu’avec une bonne prestation lors de ces deux grands rendez-vous, je pourrai l’été prochain trouver un grand club, mais la priorité maintenant est de retrouver du temps de jeu pour être prêt en janvier prochain.
Avec cette qualif’ au Mondial, vous venez de mettre la barre très haute, par conséquent, les supporters vous demanderont désormais d’aller loin en coupe d’Afrique…
A présent, ce qui compte c’est de savourer cette victoire, on ne va pas gâcher cette joie indescriptible par des calculs qui peuvent s’avérer plus tard faux, on est en l’Algérie et l’Algérie ne s’est jamais contentée de la phase de poules, on visera haut, ça c’est sûr, désormais, on assumera notre statut de mondialistes.
Une dernière question, comment imaginez-vous l’ambiance en ce moment dans les rues égyptiennes ?
Sincèrement, ils ne méritent même pas qu’on pense à eux, je préfère vous décrire l’ambiance chez nous, même si je suis loin, mais je vois bien la rue algérienne en folie, à ce qu’il paraît, on peut même y manger et y boire gratuitement ce soir, c’est «Hala» comme on dit chez nous, que la fête soit grande et que tout Algérien soit fier de son pays, ce sont ces moments-là, qui vont nous rendre plus unis et plus solides.
M. Zerrouki et S.M.A.
