Notre journaliste Ikram Ghioua a été frappée, traînée au sol et insultée par un commandant de la Gendarmerie nationale. Les journalistes font périodiquement l’objet d’agressions de la part des forces de sécurité. Notre dignité de citoyen est foulée aux pieds par ceux-là même dont la mission principale est de veiller pourtant à la protéger.
Un commandant de gendarmerie, un corps d’élite, a eu une conduite déplorable vis-à-vis de notre consoeur Ikram Ghioua, notre chef du bureau de Constantine, chargée par le journal d’assurer la couverture du déroulement des secours et de l’évacuation des victimes du crash de l’avion militaire.
Ce commandant du Darak, dont la réputation de voyou, c’est bien le mot, n’est malheureusement plus à faire dans la région de Aïn M’lila, pose après ce grave incident, la question, la vraie: comment le commandement général du Darak peut-il se permettre de garder dans ses rangs un officier supérieur dont le seul acte de bravoure à relever de toute sa carrière se limite à «tabasser» une journaliste réputée pour sa conduite et sa compétence? Ce commandant a eu un comportement odieux. Indigne d’un homme responsable par les propos orduriers lancés publiquement à une consoeur dont la famille honorable est bien connue dans tout l’Est algérien.
Issue d’un milieu de magistrats, Ikram Ghioua compte aussi dans les rangs de la gendarmerie un frère ayant le grade de commandant!
Comment le général Bousteila peut-il tolérer une si grave atteinte à l’honneur, d’abord, de toute une famille, et ensuite, contre une femme, représentante de la presse nationale?
Jusqu’à quand accepterions-nous que des gens de la pire engeance qui soit viennent salir, souiller l’honneur et la réputation d’un corps d’élite comme celui de la Gendarmerie nationale? Le temps nous a appris que ce sont de pareils tyranneaux, à la tête de nos institutions, qui ont fini par ravaler l’Algérie au rang d’une république bananière et qui sont la cause souvent, d’émeutes ou d’affrontements dans nos villes et villages. Frapper, insulter et marcher sur le corps d’une femme au sol dépasse l’entendement lorsque ces méfaits sont commis par un commandant de la gendarmerie!
Le quotidien L’Expression, sur la base des déclarations des témoins et la foi des certificats médicaux, a décidé de porter plainte devant les tribunaux. Comme il a été également décidé de saisir les instances concernées, à savoir la Présidence de la République, le vice-ministre de la Défense nationale et le ministre de la Communication face à ce comportement inacceptable d’un officier supérieur du Darak, corps dont les citoyens ont fait montre, depuis toujours, à son égard, de toute leur gratitude pour la noble mission qu’il n’a cessé d’assumer dans ce pays.
Ikram Ghioua a subi les premiers soins médicaux et son hémorragie provoquée par les coups qu’elle a reçus au ventre, selon nos dernières informations, ne laissent présager heureusement aucune crainte.