Mardi dernier, Wayne Rooney a illuminé San Siro. Il a marqué deux buts à Dida, de quoi donner des frayeurs aux Algériens qui l’affronteront l’été prochain en Afrique du Sud.
L’enfant de Liverpool et ancien joueur d’Everton a tout écrasé sur son chemin lors de la rencontre qui a opposé pour le compte des huitièmes de finale de la Champions League, Manchester United au Milan AC.
La défense milanaise a pu le vérifier à ses dépens, puisque deux des trois réalisations encaissées lors de cette soirée ont été l’œuvre du bulldozer anglais.
Il faut dire que rien que le fait de le voir «s’amuser» de la sorte ne peut que nous inquiéter à l’approche du Mondial et de la rencontre qui devra opposer la sélection algérienne aux Anglais lors du premier tour.
Les connaisseurs de la balle ronde s’adonnent déjà aux plus fous des pronostics, car en face de ce joueur hors norme, il y aura notre arrière- garde, plus précisément les défenseurs axiaux tels que Bougherra, Halliche et probable- ment Antar qui doivent d’ores et déjà se préparer à faire face à ce monstre au mois de juin prochain.
Il ridiculise les Rossoneri «Wayne a été conforme à sa forme actuelle et il a été tout simplement inarrêtable.
Les Milanais ne pouvaient pas le contenir en deuxième période et il a été merveilleux. S’il continue ainsi, il pourra devenir le meilleur joueur du monde», a déclaré Sir Alex Ferguson, au sujet de son attaquant, juste à la fin de la partie de mardi dernier.
Des propos qui veulent dire beaucoup de choses venant d’un grand nom du football mondial et qui fait rarement de telles déclarations, lui qui croit beaucoup plus au collectif qu’aux prestations individuelles de ses éléments.
Mais vu la partie effec- tuée par son poulain mardi passé, Ferguson s’est permis de louer les mérites du meilleur attaquant de son équipe après le départ de Ronaldo au Real Madrid. Avant de «décoller» dans cette partie, Rooney a dû patiner avec son team, en concédant l’ouverture du score avant de revenir petit à petit dans la rencontre et se libérer en seconde mi-temps aux dépens de Nesta, Silva et Bonera, pour ne citer que ceux-là, au point où on a eu l’impression que ces derniers ont baissé les bras devant la force physique et la technique de ce joueur excep- tionnel.
«Il est meilleur que Messi et Ronaldo» Ferguson, qui a loué les mérites de son élément hier, n’était pas à sa première déclaration dans laquelle il encense son élément, lui qui l’avait considéré il y a quelques semaines comme étant meilleur que Messi et Ronaldo.
Pour lui, mais aussi pour plusieurs techniciens en Europe, l’apport d’un élément comme Rooney à son équipe est beaucoup plus important que ce que fait un Messi ou un Ronaldo.
Sa puissance physique et sa pré- sence sur la pelouse sont des atouts dont lui seul dispose.
Il faut dire que grâce à son gabarit impressionnant, il écrase tout sur un terrain.
Il peut aussi prêter main forte à ses coéquipiers, les défenseurs, et prendre sur l’action qui suit le ballon du milieu de terrain et aller secouer les filets.
Son aide au secteur défensif serait donc le point qui aurait conquis son coach au point de le placer sur le haut de la pyramide.
Un tempérament issu du noble art Avec la volonté et la hargne qui caractérisent son jeu, Wayne Rooney s’est construit une image de joueur au tempérament de battant, un peu comme dans la boxe, un sport qu’il connaît assez bien, lui qui est issu d’une famille de boxeurs.
Son papa et ses frères ayant tous fait ce sport.
Il a grandi avec des gants à la main, il a même failli devenir boxeur, mais le destin a voulu qu’il se découvre une autre passion, celle de la balle ronde.
Il s’est dès lors débarrassé des gants, mais sans pour autant arriver à se délester de ce tempérament fort de boxeur qui fait actuel- lement sa force au point où les tabloïds britanniques l’ont sur- nommé «Mike Tayson».
Avec son visage crispé, il donne l’impression d’être tout le temps en colère, qu’il est sur le terrain pour se battre, mais cette image, qu’il dégage ne l’a en fait qu’aide à imposer sa loi en se faisant res- pecter dans les surfaces adverses, son petit jardin préféré : «Wayne Rooney est intouchable.
Il est passé par des périodes de frustration, mais il a toujours continué à bosser dur, et aujourd’hui, ça paye. Ses deux buts de la tête étaient somptueux. Il est en état de grâce, et espérons que cela continue», a expliqué Darren Fletcher, hier, sur le site de l’UEFA. C’est dire que grâce à sa volonté, aucun obstacle ne peut freiner son élan.
Un autre éléphant à chasser Après avoir affronté lors de la dernière CAN un autre monstre qu’est l’Ivoirien Didier Drogba, et réussi à le stopper, l’arrièregarde de l’EN aura donc une autre grosse pointure à arrêter, ou carrément un autre éléphant à chasser, en la personne de Rooney.
Le défi s’annonce difficile, d’autant que cette fois, c’est d’un jeune joueur ayant fait toutes ses preuves en Angleterre qu’il s’agit, et lorsqu’on met sur la balance ses récentes prestations avec la sélection anglaise sous la houlette de Capello ou avec sonclub, on ne peut que s’inquiéter.
Mais apparemment, ce n’est pas le cas de nos joueurs qui, certes, se sont montrés éblouis par le boulot effectué par ce joueur qui n’a pas pu pour autant leur faire peur.
Au contraire, des joueurs comme Halliche et Antar qui ont réussi la mission de museler Drogba pensent que le coup est jouable, d’autant qu’au Mondial, les données vont changer avec l’entrée en jeu d’autres para- mètres.
Le déconcentrer en l’énervant, c’est possible Et comme chaque joueur a des points forts et des points faibles, «Wazza» est loin d’être un élé- ment parfait .
Il suffit en effet qu’il se mette en colère pour qu’il perde son sang-froid, et du coup ses moyens. On l’a souvent vu fléchir lors des rencontres à cause de quelques ratages ou d’accrochages avec ses vis-à-vis.
Ce point très sensible peut être exploité par les Verts au mois de juin prochain à condition qu’ils le fassent de manière intelligente et sans soulever les soupçons de l’homme en noir.
Les Egyptiens avaient réussi leur coup devant nous lors de la dernière CAN avec le soutien de Codjia, alors quitte à utiliser cette manière peu académique, mais très efficace pour mettre un max d’atouts de notre côté et arrêter le «gorille», plus connu sous le nom du «Golden Boy».
S. M. A.
Beckham «Wayne est en très grande forme»
David Beckham a souvent laissé entendre que Wayne Rooney est de la race des grands. Il l’a vérifié à ses dépens mardi passé à San Siro, en Champions League. Milan s’est incliné 3 à 2 essentiellement à cause de l’ancien joueur d’Everton qui a planté deux banderilles dans la cage de Dida.
Témoignage de Beckham : «Wayne Rooney est en très grande forme. J’ai toujours dit qu’il serait un très grand buteur et il le prouve semaine après semaine. Si vous lui donnez l’occasion, il marquera. C’est sa manière d’être et de penser.»
Ferguson «Il peut devenir le meilleur au monde»
Manchester United a pris une sérieuse option pour les quarts de finale de la Ligue des champions en s’imposant à San Siro contre le Milan AC (3-2). L’entraîneur du club, Sir Alex Ferguson, ne tarit pas d’éloges sur son attaquant Wayne Rooney, auteur d’un doublé. Deux buts de la tête en seconde période et Wayne Rooney est apparu comme l’homme de la situation pour sortir les Red Devils du piège tendu par le Milan AC à San Siro.
Son entraîneur Sir Alex Ferguson a remarqué la prestation de son attaquant : « Wayne a été conforme à sa forme actuelle et il a été tout simplement inarrêtable. Les Milanais ne pouvaient pas le contenir en deuxième période et il a été merveilleux.
S’il continue ainsi, il pourra devenir le meilleur joueur du monde. »