Dans un coin de rue, une décharge publique, devant un hôpital ou une pouponnière, de plus en plus d’enfants sont abandonnés dans notre pays. Hier encore, un nouveau-né de sexe féminin, enveloppé dans un sac en plastique, a été découvert par un éboueur dans une décharge publique à Béchar, selon la Gendarmerie nationale. Une enquête a été ouverte.
En effet, le phénomène d’abandon d’enfant ou de d’enfants nés sous «X» n’est pas nouveau dans notre société, où chaque année leur nombre augmente. Aujourd’hui, on est en droit de se demander ce qui pousse une maman à abandonner son enfant de la sorte. À qui la faute ? À la maman, au père ou à la société ? Quand donc ce phénomène disparaîtra-t-il de notre société et qu’en est-il de l’avenir de ces enfants ? Généralement, ce sont les mamans célibataires qui abandonnent leur nourrisson. Une décision très difficile à prendre, aussi difficile que celle de garder son bébé, qui fera qu’elle sera rejetée par sa famille. Or, la mère n’est pas la seule responsable de ce fléau lorsqu’il s’agit d’un viol.
Selon des spécialistes, «le sujet des enfants abandonnés, qu’on appelle communément les «X», est rarement évoqué, même lors de réunions officielles, car cela sous-entend non seulement des grossesses illégitimes, qui constituent chez nous un tabou du point de vue social, mais aussi un péché du point de vue religieux. Mais la réalité est là, le nombre d’enfants nés de relations illégales est en hausse permanente. Il oscille entre 3000 et 5000 chaque année, selon les statistiques de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem).
Nouara Kribel