Le FLN a-t-il été créé pour rester un part au pouvoir, ou est il un parti comme tous les autres qui mange du pain et qui fait le marché et siège dans l’opposition ? Les réponses à ces questions permettront de résoudre la crise que traverse Belkhadem face à ses rivaux et permettra également de remettre le FLN au Musée.
Le conflit entre Belkhadem et ses rivaux suite aux listes de candidats établie par Belkhadem et son bureau politique pour le rendez vous électoral du 10 mai prochain, montre que le vieux parti n’a pas résout la question de l’alternance au pouvoir dans ses rangs et ses structures. Les membres du FLN de la base et jusqu’au sommet pensent toujours que le FLN a été créé pour rester au pouvoir et que ce dernier a été créé pour lui. Pis encore, la nouvelle crise que traverse le FLN suite aux législatives 2012, a révélé que les militants FLN, les redresseurs et les partisans de l’Etat Major actuel pensent tous que le FLN, alors que l’Algérie célébrera le cinquantenaire de son indépendance, est le parti de l’Etat et que l’Etat c’est le FLN, en dépit des textes de loi, des législations et un multipartisme qui distinguent clairement entre le pouvoir et le FLN. Après cinquante ans d’indépendance, le FLN n’accepte même pas l’idée d’abandonner le pouvoir. Les crises successives que traverse le parti sont dues au fait que le parti qui a libéré l’Algérie est devenu aux yeux de ses militants, et non pas au citoyens, un parti de partage des rentes de l’Etat. La question des dissidences et luttes internes au sein du FLN ne date pas des législatives 2012. Lorsque le défunt Abdelhamid Mehri a décidé d’instaurer une distance entre le FLN et le pouvoir afin d’empêcher que le FLN ne devienne un chemin de parvenir au pouvoir, il a été victime d’un coup d’Etat scientifique afin que les bénéficiaires du statut quo gardent toujours leurs rentes. Idem pour Benflis et à l‘époque de la fin des années 70, lorsqu’on a ramené Chadli Bendjedid et tiré le tapis sous les pieds de Yahiaoui qui considérait qu’il avait le plus le droit au poste de secrétaire général du FLN et autres crise que le FLN a traversé au point où il se sent incapable de vivre sans ce genre de crises et de contradictions.