Il a été auditionné par le chef de l’état,Djoudi étale ses chiffres

Il a été auditionné par le chef de l’état,Djoudi étale ses chiffres
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830 milliards de dinars ont été débloqués en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) Baisse de la dette extérieure à moyen et long terme.

Finalement, c’est le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a eu l’honneur d’inaugurer lundi dernier les auditions annuelles des ministres par le chef de l’Etat. A cette occasion, le grand argentier du pays a étalé des chiffres concernant son département. Pas moins de 830 milliards de dinars ont été débloqués en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) sous forme de crédits bancaires durant l’année 2010.

En parallèle de ce chiffre, un rapport de la Banque mondiale donne une autre évaluation. Si tant est que les PME, bénéficiaires des crédits bancaires, censées être source de création d’emplois, cela en application des instructions du premier magistrat du pays lors du Conseil des ministres du 22 février dernier en faveur de la création de nouveaux emplois, la BM prévient un taux assez élevé de chômage en 2011 en Algérie. Malgré la diminution continue du taux de chômage qui est passé de 29% en 2000 à 10,2 en 2009, la situation, selon la BM, sera critique en 2011 avec un taux de chômage qui grimpera et touchera principalement les femmes et les jeunes.

L’exposé du ministre des Finances fait aussi état d’une poursuite de l’augmentation des crédits affectés à l’économie avec un montant de 3086 milliards de dinars en 2009 à 3 268 milliards de dinars en 2010, soit une croissance de 6%.

LG Algérie

L’année 2010 a été positive, selon Djoudi, concernant le niveau d’inflation qui était de 3,9% contre 5,7% en 2009 et ceci suite à la variation de l’indice général des prix à la consommation. Toutefois, les investissements hors hydrocarbures, demeurent encore faibles, puisque l’économie nationale dépend toujours de la stabilité des cours de l’or noir. Le bilan du ministre des finances fait alors état d’un taux de croissance de 6% en 2010 contre 9,3% en 2009, tout en soulignant que pour cette même année, le secteur agricole a fortement contribué à cette évolution de plus de 20%.

L’exposé de Karim Djoudi a fait ressortir, par contre, une baisse de la dette extérieure à moyen et long terme et ce en passant de 3,92 milliards de dollars en 2009 à 3,68 milliards de dollars en 2010.Si le chef de l’Etat était ferme sur la question d’apporter «une plus grande dynamisation du marché financier, la mobilisation de l’épargne et la diversification des sources de financement de l’entreprise économique», le ministre des finances assure dans son exposé que son département poursuivra ses actions sur la modernisation du processus budgétaire ainsi que la réforme et la modernisation de l’administration concernée pour une meilleure mobilisation de ses ressources budgétaires, l’amélioration des procédures fiscales et celle du contrôle interne.Les réformes du secteur des finances viseront, sur le plan financier et bancaire, à appuyer la croissance économique via la promotion et la diversification de l’investissement et conforteront la stabilité du secteur bancaire, la modernisation des infrastructures techniques et matérielles des banques ainsi que le développement d’un marché financier en phase d’expansion prise par l’épargne nationale et des ménages.

L’investissement dans les ressources humaines figure parmi les priorités des réformes du secteur et cela par des actions de formation et de perfectionnement. Il sera éventuellement question d’un bon nombre d’actions pour l’adaptation et la mise à niveau du dispositif législatif et réglementaire pour une meilleure valorisation et protection du domaine public et privé de l’Etat ainsi qu’une levée des différentes contraintes entravant l’épanouissement de l’activité économique.

A l’issue de cette toute première réunion d’évaluation du secteur des finances, le chef de l’Etat a donné des instructions visant à effectuer un suivi rigoureux de la mise en oeuvre de la politique nationale en matière financière de façon à garantir un financement adéquat à l’ensemble des actions inscrites dans le programme quinquennal 2010-2014.