Il a élaboré un document exhaustif sur l’Algérie: Le Care scanne l’environnement des affaires

Il a élaboré un document exhaustif sur l’Algérie: Le Care scanne l’environnement des affaires

L’entreprise est au coeur des réformes économiques.

L’environnement des affaires a de tout temps été jugé par les acteurs nationaux, tout comme par les institutions de notation, comme «peu propice à l’investissement et au développement économique». La chute drastique des cours pétroliers a montré la «fragilité» de l’économie algérienne et rendu «centrale» la question de l’amélioration du climat des affaires. La croissance économique doit désormais, selon le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care), être tirée par un secteur productif national diversifié, ce qui commence, d’ailleurs, à transparaître dans le discours officiel, lequel affirme la volonté de diversifier l’économie et placer l’entreprise au coeur des réformes économiques.

Les réformes à mener nécessiteront la contribution de toutes les parties prenantes. Seule une démarche, inclusive et ouverte, permettra de relever les défis du passage à un nouveau modèle de croissance économique.A travers ce document issu de consultations menées à travers tout le pays, un cadre est désormais disponible permettant de mettre en place les conditions de la mise en oeuvre des politiques publiques.

A travers cette contribution, le Care estime dans son analyse que la réussite d’un modèle neuf de croissance nécessite la mise en oeuvre d’un nouveau modèle de concertation Etat-entreprises. Pour une nouvelle approche de cette relation, les instances de délibération économique sont nécessaires, mais restent insuffisantes. Les différents acteurs (gouvernement, patronat, syndicat, associations professionnelles, experts…) ont fait des efforts louables afin de proposer des solutions, notamment lors de la tripartite. Les défis exigent de nouvelles formes de concertation où chaque partie doit être redevable des missions qui lui incombent.

Au-delà des solutions préconisées, ce sont les conditions qui sous-tendent l’exercice et l’encadrement des activités économiques qu’il faut revoir.

Il s’agit de promouvoir une nouvelle culture de partenariat Etat-entreprises basée sur une réelle confiance en l’entreprise et ses représentants et de nouvelles méthodes de collaboration impliquant l’ensemble des partie-prenantes, à savoir: gouvernement, administration nationale et locale, entreprises, associations professionnelles et organisations patronales, syndicats, universitaires, experts…

Ces parties doivent collaborer pour identifier les solutions aux problèmes rencontrés par les entreprises. Chacune devra assumer une partie de ces engagements. Un processus de suivi et d’évaluation, alimenté par leur ensemble, est mis en place.

Cette approche pyramidale «de bas en haut» garantit l’adhésion de toutes les parties pour la mise en oeuvre de la feuille de route retenue. Les recommandations, qui émaneront des acteurs eux-mêmes, serviront lors de la phase d’évaluation des politiques publiques à ce sujet.

Pour un programme de réformes économiques pour l’entreprise, le Care et ses partenaires (associations professionnelles et patronales, acteurs locaux, chefs d’entreprise…) mènent depuis plus de deux ans, un programme donnant la parole aux chefs d’entreprise dans nombre de régions et wilayas. Ledit programme bénéficie du soutien du centre international «Cipe» et de l’aval des pouvoirs publics.

L’objectif principal est de contribuer au renforcement de la concertation entre l’Etat, les entreprises et les AP-OP (associations professionnelles et organisations patronales) à travers une nouvelle approche «de bas en haut» qui consiste à être à l’écoute des entrepreneurs et du monde économique, en vue d’assurer que les lois et les réglementations soient les plus efficaces possibles et tiennent compte des attentes de tous (citoyens, Etat, entreprises…), des conditions d’application de ces lois et réglementations pour l’amélioration du climat des affaires et relancer la croissance économique. Après l’identification des attentes des chefs d’entreprise, un long travail de coproposition de solutions a été mené.

Enfin, le projet de rapport a été proposé aux AP et OP avant son adoption finale. La particularité de cette démarche réside surtout dans une large consultation des acteurs économiques, au-delà des AP et de OP. Ces deux acteurs ont signifié ainsi leur adhésion et leur soutien aux propositions de réformes dont ils sont la source.

Le document final sera remis au gouvernement et son contenu partagé lors d’une rencontre nationale qui aura lieu le 12 Juillet prochain.