Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a réuni, ce dimanche, à Alger, les 48 Directeurs de wilaya issus de son secteur. Durant son intervention, Abdelkader KADI a montré des signes d’agacement et de colère envers les responsables locaux des Travaux publics.
Selon les ministres, les directeurs de wilayas ne sont pas totalement engagés pour améliorer la situation des travaux publics et attendent des instructions pour pouvoir agir. « Je note un laisser-aller presque général, un manque d’initiative de votre part », a regretté Abdelkader KADI qui rappelle les responsabilités des Directeurs de wilayas. « Vous êtes les seuls responsables de votre secteur. Vous devez régler des problèmes au niveau des communes et des wilayas », a-t-il ordonné.
«Vous êtes responsables de l’état des routes, des ports et aéroports », insiste le ministre des Travaux Publics qui a décidé de donner un coup de ballet dans l’administration de son secteur. « Vous devez nettoyer votre administration », ajoute Abdelkader kadi pour éjecter les cadres qui ne travaillent pas. Mais le ministre vise ici, les ingénieurs et les hauts diplômés qui acceptent d’être dirigés par un divisionnaire qui est juste un technicien, au poste depuis 30 ans. « L’ingénieur, qui accepte d’être dirigé par un technicien, ne veut pas travailler », a conclu le ministre qui laissera soin aux directeurs de wilaya de « tirer les conséquences et prendre des décisions».
Par ailleurs, la rencontre été une occasion de revenir avec le ministre sur certaines questions d’actualité. L’état d’avancement de l’autoroute Est-ouest notamment au niveau de Djebel El Ouahch où le tunnel peine à être livré par le consortium japonaise Coojal. « Nous avons lancé une procédure de résiliation du contrat », a indiqué le ministre. Sur ce point, il a expliqué le « Plan B » de ce projet. « Nous avons terminé l’étude pour le contournement du tunnel, sans toucher et sans dénaturer le foret », a expliqué le ministre visiblement déterminé à se « rapproprier ce projet ». « Dans le cas où la société japonaise ne décide pas à relancer les travaux et livrer le projet, nous serons dans l’obligation de le réaliser par nous-mêmes », a précisé Abdelkader Kadi.
Mahmoud Chaal
