Les Algériens sont sans doute les plus grands consommateurs de pain au monde. Ce produit est présent dans toutes les tables algériennes et aux 4 menus du jour. Mais ça risque de ne plus être le cas avec le prix du pain qui risque d’augmenter ou faire baisser son poids.
Le ministre du Commerce Mustapha Benbada a en effet affirmé dimanche à Alger que son ministère procèdera à la révision de la marge bénéficiaire des boulangeries qui fabriquent le pain uniquement, excluant tout problème lié à la disponibilité de ce produit. Pour rappel, la Fédération algérienne des boulangers revendique de fixer la marge bénéficiaire à pas moins de 15% sur le prix de revient sans pour autant faire augmenter le prix.
Cela en ayant recours à des mesures qui consistent à faire baisser le prix du quintal de farine à 1 500 DA au lieu de 2 000 DA et notamment la réduction du poids du pain de 250g à 200g.
On a qu’à prendre ces mesures avec ironie surtout que le poids qu’appliquent les boulangers est nettement plus bas que les 250g cités. La baguette de pain pèse entre 180g et 200g pas plus Si cette mesure sera appliquée on aura droit à des ficelles sur la table pas à des baguettes.
Une chose est sûre c’est qu’il faut savoir pourquoi ces boulangers ont eu recours à ce genre de pratiques ? Le président de la Fédération nationale des boulangers nous a répondu à cette question lorsqu’il a souligné que les boulangers ont de lourdes charges sur leurs épaules comme le prix du gaz et des matières premières. Certes ce n’est pas une raison pour enfreindre la loi. Mais la difficulté de la vie fait renoncer les gens à leurs principes.
Le ministre a précisé aussi que les boulangers qui fabriquent le pain uniquement font face en effet, à des problèmes liés au bénéfice, car le prix de ce produit est resté inchangé depuis 1996, a indiqué Benbada. Il a précisé que le prix d’un pain ordinaire est à 7,5 DA et celui d’un pain amélioré de 8,5 DA.
Ces chiffres en réalité ne sont pas appliqués, car le prix de la baguette de pain ordinaire a grimpé à 10 DA. Quant au pain amélioré, la baguette se vend à 15 DA et peut atteindre 20 DA. Alors non seulement le poids est réduit, mais en plus, le prix a augmenté illégalement. Ces pratiques ne devraient même pas avoir lieu en Algérie. Il est nécessaire de trouver une solution surtout que le seul perdant dans cette affaire est le citoyen.
Celui-ci se retrouve livrer à luimême et affronte à lui seul les difficultés de la vie quotidienne. Il faut noter aussi que l’État algérien subventionne beaucoup de produit essentiels, notamment le pain mais cela n’empêche pas que les pauvres représentent la plus grande tranche de la société. Ce qui montre que les subventions n’ont jamais été la solution.
Elles ne font que rendre les riches encore plus riches. Il y a un point qu’il faut aussi souligner : c’est que les grèves en Algérie sont devenues un bon moyen pour avoir tout ce qu’on veut. Les autorités n’arrivent plus à les contrôler. Et tous les jours, on est confronté à de nouvelles revendications et l’État ne fait que les accepter. En négligeant complètements les intérêts des citoyens.
Lamia Boufassa