Je suis prêt à partir si Raouraoua le souhaite” avait coupé court Christian Gourcuff, en conférence de presse d’après-match dimanche soir, quant à une éventuelle volonté de sa part de s’accrocher à son poste après l’élimination des Verts de la CAN 2015. En fait, du point de vue contractuel, le technicien français peut bien être remercié sans percevoir la moindre indemnité pour la simple raison qu’il n’a pas atteint ses objectifs inscrits noir sur blanc sur son contrat signé en juillet 2014. En effet, Gourcuff devait qualifier les Verts à la CAN 2015, ce qu’il a réussi à faire d’ailleurs assez facilement, mais aussi atteindre le dernier carré, c’est-à-dire les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations.
Cependant, à en croire le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, Gourcuff n’avait rien à craindre pour son poste dans cette CAN où l’Algérie visait clairement le titre.
Interrogé par Liberté à Malabo, Raouraoua a rassuré laconiquement que “Gourcuff ne joue pas sa tête dans cette CAN, mais qu’il va falloir faire le bilan de cette participation algérienne”. On se rappelle du reste qu’à l’issue d’une élimination humiliante dès le premier tour à la CAN 2013, Raouraoua avait maintenu contre vents et marrées l’ex-coach national Vahid Halilhodzic, qui avait réussi ensuite à qualifier l’EN au Mondial 2014 et surtout au second tour de cette Coupe du monde, un pari inédit dans les annales de l’histoire du football algérien. Le plan de Raouraoua s’inscrit donc à long terme, d’autant plus que, pour Raouraoua, Gourcuff n’a pas eu assez de temps pour bien mener sa mission avec la proximité de la CAN du Mondial.
Il sera donc logiquement maintenu dans la perspective de la CAN 2017, dont les éliminatoires débutent en juin 2015, et du Mondial 2018, dont la phase éliminatoire débute aussi en octobre 2015. Reste à savoir si cette fois-ci Gourcuff aura la même réussite que Halilhodzic…
S. L